Boy’s Book … ça m’énerve …

Bon, je reviens avec un  coup de gueule … Je feuilletais un livre qui m’avait l’air ma fois sympathique et qui pourrait éventuellement plaire à mon aventurière de fille mais voilà … Ca s’appelle le Boy’s Book… C’est même précisé interdit aux filles et 100 % masculin …

Et pourquoi ? Parce que on peut y apprendre à jouer au poker, à faire des nœuds, à décoder des codes secrets, apprendre le morse, faire des cabanes … Mais mais mais … ça plairait à ma fille tout ça !!! Pourquoi mais pourquoi se sentent-ils obligés de préciser que c’est pour les garçons, et en plus interdit aux filles ! Non mais je rêve !!!

Quand j’étais petite, on avait les manuels des castors juniors par exemple, mais ça n’a jamais été marqué réservé aux garçons dessus ! Et moi j’adorais !!! Là, ma fille n’apprécierait pas d’avoir un livre pour les garçons, alors que le contenu l’intéresserait !!!

C’est vraiment une manie en ce moment ces livres et ces jeux genrés et ça m’énerve, mais ça m’énerve !!!

Avis aux éditeurs : arrêtez de faire des livres ou des jeux pour les garçons ou pour les filles, faites en pour les enfants, point !!!

Grrr …

Une maman très énervée …

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33 commentaires sur « Boy’s Book … ça m’énerve … »

    1. Ouai mais le problème c’est qu’on continue comme ça de sous-entendre que toutes les qualités (autre que celles reliées à la maternité et au physique qui de surcroît sont dévalorisés dans nos sociétés modernes) sont masculines. « Ca fait pas assez garçon », mais c’est terrible de dire ça…Quand j’étais gamine j’étais un garçon manqué et je sais très bien pourquoi, parceque je voulais être reconnue pour mes qualités personnelles, pour mon individualité, pas pour mon sexe, surtout que les jeux de filles sont tellement gniagnian…Quand je descends de scène aujourd’hui on me fait des tas de compliment, et entre le « t’es trop belle » (sinon je joue de la guitare, ça par contre on s’en fou ??) j’ai également le droit au très célèbre dans le milieu « t’as une super grosse paire de couille ». Alors oui ça fait super plaisir à entendre ça…d’un autre côté ça fait mal…
      Un autre exemple ? Je fût une grande amatrice de jeux vidéos, je dirais même que je n’avais pas à rougir de mon niveau…Mais tout est fait pour que les gamines ne développe aucunes de ces capacités stratégiques, d’où le fameux « les filles sont nulles en jeux vidéos »…Mais TOUT est une question d’éducation, et les personnes qui créent ces bouquins soit disant à usage ludique et pédagogique devraient avoir honte.

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  1. Vaste sujet en effet… Le marketing genré est très présent pour les jouets. les filles doivent être comme ci les garçons comme ça… C’est dommage et très c– perso je me fiche pas mal que mon garçon joue à la poupée ou à la cuisine ou que ma fille veuille une épée et un casque. Dommage de mettre ainsi dans des cases des centres d’intérêts

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    1. Et oui ! Il suffirait que les fabricants n’insistent pas tant sur le « look » de leurs livres ou jeux et sur les noms ! Si la cuisinière n’est pas rose bonbon mais neutre, pas de soucis, ce n’est plus un jeu de fille mais un jeu tout simplement !!! C’est quand même pas compliqué …

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  2. Je suis complètement d’accord ! C’est très énervant ! Et triste. Je suis souvent réticente à acheter un bouquin à cause de cela, même si celui -ci parait excellent. J’ai quand même craqué pour le bouquin d’activités « Comment épater sa fille » de Raphaëlle Vidaling alors que je trouvais le titre vraiment rédhibitoire (je n’ai pas de fille !!!). Bref…
    Merci pour ton article !

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  3. Ce qui me paraît d’autant plus ridicule qu’ils se coupent d’une partie de la clientèle possible avec leurs cases… Petite j’ai aimé mes poupées et mes indiens playmo et lego, j’ai adoré le seigneur des anneaux (j’avais 10 ans à la sortie du premier) j’ai plus joué avec des garçons, et ça ne posait pas problème… En même temps quand je portais une robe à l’école on me traitait de paysanne XD genrer les choses est juste une nouvelle ségrégation…

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  4. Tiens j’ai acheté ce livre à mon fils il y a quelques années, c’est un livre très sympa ! Bon, je n’y avais jamais fait attention mais je reconnais que leur marketing est un peu orienté… mais j’avoue que ça ne me choque pas !

    Tous les jouets, mais aussi les contes pour enfants, caricatures le bien / le mal, les garçons / les filles, ce n’est pas une exception.

    Ca me rappelle une anecdote : ma femme ne cuisine pas, moi oui, et je me suis acheté il y a quelques années un livre de recettes « La cuisine provençale ». Plusieurs années après, un détail de la couverture a attiré mon attention : le titre est en fait « La cuisine provençale de mère en fille »…. Est-ce choquant ? Je ne trouve pas (mais ça m’a bien fait marrer !)

    Bref, je partage l’idée de ne pas trop cliver selon les sexes, mais il ne faut pas non plus se bloquer….

    D’ailleurs, le fait que ta fille refuse de jouer avec un livre destiné aux garçons montre bien que ce clivage existe déjà, non ?

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    1. « D’ailleurs, le fait que ta fille refuse de jouer avec un livre destiné aux garçons montre bien que ce clivage existe déjà, non ? »

      Que voulez-vous dire par la?

      La recherche d’identité, la curiosité par rapport a la différence entre garçon et fille, et surtout, surtout…le besoin d’appartenance sont des étapes de l’évolution d’un enfant. Qui voudrait être marginalise dans cette société hypernormative?

      Cette maman a raison de dénoncer toutes les choses qui peuvent empêcher ses enfants de se développer car un livre, relayant un savoir et une norme, leur dit d’être comme ça ou comme ça.

      Aucun être ne souhaite être mis a l’écart pour ses différences. Et c’est ce phénomène social qui implique qu’une fille ou qu’un garçon, plus particulière a cet age charnière de sociabilisation a l’école, fait TOUT pour être comme tout le monde.

      Que voulez-vous dire pas clivage? Simplement sa fille a choisi d’être une fille et d’être socialement reconnue en tant que tel? Mais que faire si elle doit pour cela rejeter ses activités préférées et restreindre son développement parce qu’un livre (ou la société…) lui dit que ce n’est pas pour elle et qu’avoir de la curiosité pratique c’est interdit aux filles?

      La reconnaissance sociale est primordiale et dans une société ou on assomme les filles et les femmes a être belles, une des seules valeurs qu’on leur accorde socialement sans doutes. Il faut lutter contre ces « livres » qui conforment nos enfants et qui éduquent toute une génération a un clivage sexué, forcement limitateur.

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      1. Votre vision des choses est contradictoire :
        – vous affirmez que c’est normal qu’un enfant se range à une « identité sociale » pour satisfaire son besoin d’appartenance et ne pas être marginalisé
        – vous dénoncez le fait que les identités sociales filles / garçons soient différentes

        Donc, à vous lire, on devrait tous être gris, asexués, et dire à nos enfants qu’on est tous pareils ?
        Sauf que, vous l’avez probablement remarqué : ce n’est pas le cas.

        Par contre, rien n’empêche un parent d’encourager son enfant dans telle ou telle activité, quelle qu’elle soit.

        J’ai assisté à un ballet de danse moderne hier soir. Dans votre vision de l’identité sociale, ça me range dans quelle case : bobo ? homo ? intello ?
        Peu importe votre réponse, car je me fiche éperdument de votre regard sur cette activité qui m’a plu à moi.

        Il faut muscler votre jeu et assumer votre rôle de parent, plutôt que de vous voir comme une victime de la société moderne : il faut savoir aller au-delà de ces clivages, il faut assumer d’être soi même et enseigner à vos enfants comment l’être eux-même.

        Je vous livre une astuce : même si la couverture du livre indique « interdit aux filles », vous pouvez l’offrir à votre fille, lui dire de s’amuser avec, et lui expliquer que ce qui compte c’est que cela lui plaise et qu’elle soit elle-même.

        La reconnaissance sociale que vous qualifiez de primordiale, je pense au contraire qu’elle est secondaire : c’est un leurre (et même un piège). Ce qui est primordial, c’est d’être congruent, c’est à dire en accord avec ce qu’on aspire à être.

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  5. Je suis absolument d’accord avec toi et j’ai le même type d’énervement. Mais le + calé en la matière, c’est mon mari qui voit dans chaque détail anodin des monstruosités genrées ! Quant à la collec « P’tite fille » et son pendant, c’est une horreur ! Le pire, c’est qu’on en a récupéré un pour ma fille de 21 mois et elle l’aime bien ! Ce qui est d’ailleurs compréhensible, les personnages en pâte à modeler sont sympathiques, mais les textes, aaaargh ! Moi, j’invente mes propres textes sur les images. Et j’ai vu « Marre du rose » à la bibli. Pour le coup, c’est un peu trop dans le contre-cliché, à croire que l’auteur veut tout inverser, mais du coup, ça devient sexiste aussi, non ? Je pense qu’on peut être une fille, aimer les dinosaures et la danse, le noir et le rose, les poupées et le foot, c’est ça être une petite fille (ou un petit garçon), aimer ce qu’on veut et sans que ça soit dicté par qui que ce soit ! (Et surtout pas par des éditeurs débiles…)

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    1. D’accord avec toi ! Pour marre du rose, ils tombent peut-être effectivement un peu trop de l’autre côté, mais il est aussi écrit « J’ai des cheveux longs, avec des barrettes et des pierres qui brillent. Les pierres, c’est ce que je préfère … et les fossiles … et les dinosaures » donc finalement ils disent comme toi ! Et dans l’illustration, on la voit dans son bain, avec des barrettes pailletées en forme de coeur en train de jouer avec ses dinosaures … !

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      1. Effectivement, ça me revient ! Je l’ai lu assez vite tout en surveillant ma gamine, donc l’impression qu’il m’en restait était surtout le contre-cliché, mais tu as raison, c’est compensé par les barrettes pailletées !

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  6. Je crois que c’est surtout adressé aux garçons et surtout aux papas qui ont peur que leurs fils deviennent homos si on leur achète des choses non marquées masculin ou garçon. Certains hommes ne veulent pas acheter une poupée à leurs fils même si c’est une demande de leur part.
    Perso, je n’ai jamais tenu compte de ce genre de choses. Mes filles ont eu le genre de cadeau dont elles avaient envie (poupées, voitures, camions, avions….) et mon fils tout pareil.
    Bonne fin de soirée. MB2

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  7. Les filles avaient leur « girl’s book » avant la sortie de ce livre. Et le girl’s book est également « 100% réservé aux filles » et « interdit aux garçons ».
    Que ces mentions soient inscrites sur le boy’s book ne me choque pas : ce n’est qu’un juste retour des choses.

    En revanche les contenus sont différents, c’est vrai que le girl’s book apprend aux filles à danser quand le boy’s book apprend aux garçons à fabriquer un arc… Ça c’est déjà plus embêtant à mon sens.

    Donc dans l’ensemble, je suis assez d’accord avec toi. Que faire ?

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  8. Je trouve ça ridicule de venir crier au scandale dés que quelque chose est orienté comme ça. Les parents devraient être les premiers a ce moquer de ce genre de détails. Car c’est à cause de parent qui vont dire à leur gamin que tel ou tel jouet n’est pas pour les garçons. cf à ceux qui refuse d’acheter des poupons à leur garçon parce que c’est pas assez masculin. ce sont eux qui vont faire qu’après dans les cours d’école les enfants vont ce juger en fonction de leur genre. Mais cette ségrégation va plus loin. Elle a lieu dans les cours d’école dés la maternelle, car les garçons jouent aux plus forts et vont par là même évincer les filles de leur jeu.

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  9. Le mieux est d’acheter des livres d’occasion sur les vide-greniers, on est rarement déçu comme le copain des bois ou le manuel des castors juniors. De l’argent qui n’ira pas à ces compagnies qui voient le genre comme un bon filon au détriment de nos enfants !

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  10. Je suis bien d’accord avec vous dans le sens où c’est idiot de catégoriser les enfants de la sorte. Après, on ne va pas se mentir, c’est aux parents de faire la différence dans cette situation, comme les miens par exemple. Mes parents m’achetaient autant des armes (jouets bien sûr), des jeux vidéos d’horreur que des Barbies.

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  11. Moi, j’ai eu le girl’s book quand j’étais plus petite ! (j’ai maintenant 18 ans) Et je l’ai justement trouvé vachement bien par rapport à ça, parce qu’il y avait aussi des pages sur la pêche, fabriquer une trottinette, devenir une espionne ou encore les exploratrices… Bref, ce bouquin montre aussi que les fille ne peuvent pas uniquement jouer à la poupée ou faire des jolis bracelets. Mais on retrouve tout de même la couverture du livre avec les « interdit aux garçons » et « 100% féminin, tout ce qu’elles adorent »… Alors je dirais que vue de l’extérieur, ces livres puent les stéréotypes et peuvent donner envie de fuir… Mais en y regardant de plus près, c’est pas mal du tout (le mien en tout cas) 😉

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