Archives mensuelles : février 2022

On apprend grâce au sport

Mens sana in corpore sano !

L’hygiène de vie dont on a déjà parlé : bien dormir, bien manger peut être complétée par un élément essentiel : l’activité physique. Pour avoir un esprit disponible pour bien apprendre, nous devons aussi prendre soin de notre corps . « Mens sana in corpore sano », « un esprit sain dans un corps sain » comme nous le dit bien le proverbe latin ! Outre le fait important qu’une activité physique est bénéfique pour notre santé, elle permet également d’être détendu, moins stressé, de prendre du plaisir et d’être dynamique. Et puis c’est toujours une richesse culturelle de découvrir des sports dont certains sont très liés à un pays ou une région. 

Baptiste à l’escrime qui apprend à anticiper, être précis, rapide …

Acquérir des habitudes bénéfiques

La pédagogue anglaise Charlotte Mason explique qu’un des éléments importants pour bien apprendre est de mettre en place de bonnes habitudes pour libérer l’esprit et aider à acquérir attention, minutie, concentration … Le sport aide tout particulièrement à acquérir ces habitudes bonnes pour le développement. Ces qualités développées grâce aux activités physiques sont également un atout dans tous les apprentissages intellectuels. Elle considère que l’enfant a besoin de six semaines pour qu’une nouvelle habitude soit ancrée et fasse partie de sa personnalité.

Une routine structurante

Ces acquisitions peuvent s’enraciner par le biais de routines et de rythme régulier : « La routine est reposante, elle épargne de nombreuses prises de décision superflues et libère l’esprit pour les décisions importantes. » On peut ainsi fixer un horaire dans la journée pour avoir une pratique sportive régulière. Charlotte Mason conseillait une heure de marche quotidienne.

Alterner travail mental et activités physiques

Elle écrit aussi que le cerveau a besoin d’alterner des phases d’exercice mental avec des phases de repos ou d’activité physique. Rudolf Steiner dit que pour intégrer un nouvel apprentissage, il faut dans un premier temps l’oublier, ce qui appuie cette idée d’alternance de travail intellectuel et de repos ou de sport. 

Lison au judo qui apprend à contrôler ses gestes, à respecter son adversaire, à être concentrée pour atteindre son objectif

Qualités développées grâce au sport :

  • Maitriser son corps : faire une roulade en gymnastique, sauter par-dessus un obstacle
  • Prendre des risques mesurés : oser aller dans un milieu qui ne nous est pas familier en mettant sa tête sous l’eau à la piscine ou en glissant sur des skis ou sur une luge
  • Aiguiser sa perception : observer l’arrivée de la balle pour taper dedans avec précision avec une raquette, bien viser au tir à l’arc 
  • Etre précis : lancer une balle dans un panier ; faire une passe avec un ballon 
  • Etre endurant, persévérant : refaire encore et encore le même geste pour se perfectionner ; être capable d’être efficace et concentré tout au long d’un match 
  • Se concentrer : être attentif aux différentes actions des joueurs lors d’un sport collectif, se concentrer avant la réalisation d’un geste précis comme un saut ou un lancer. 
  • Développer sa motivation : s’entrainer pour être prêt pour un spectacle de danse ; arriver à taper dans la balle avec une raquette pour pouvoir faire un match avec papa ou maman
  • Atteindre un objectif : arriver à taper dans une balle avec une batte de base ball ; faire quatre fois le tour du jardin en courant sans marcher 
  • Développer sa volonté : mettre tout en œuvre pour gagner un match ou pour essayer de battre son propre record de vitesse lors d’une course
  • Améliorer la confiance en soi : voir qu’en s’entraînant, on peut s’améliorer, réussir une figure en gymnastique que l’on n’arrivait pas à faire jusqu’à présent, marquer un but ou faire une passe décisive dans un match
  • Respecter des règles : Admettre que dans tout sport il y a des règles précises qui rendent possible le jeu, jouer soi-même le rôle d’arbitre
  • Se contrôler : rester calme si l’on n’est pas d’accord avec une décision d’arbitre ou si l’on ne réussit pas un geste aussi bien qu’on le souhaiterait 
  • Analyser une situation et prendre des décisions rapidement : lors d’un jeu collectif décider rapidement si l’on va faire une passe ou tirer, décider à l’escrime de toucher ou d’esquiver
  • Etre créatif : Adapter sa stratégie selon l’adversaire, trouver de nouvelles solutions si celles utilisées ne fonctionnent pas dans un jeu d’opposition par exemple ; imaginer une chorégraphie en danse.
  • Faire attention à l’autre : être attentif lors d’un jeu de lutte à ne pas faire mal à son adversaire, assurer un camarade en escalade ou gymnastique
  • Coopérer pour atteindre un but : faire des passes dans un jeu collectif pour pouvoir gagner, établir ensemble des stratégies communes

Firmin en natation qui apprend à dépasser ses peurs, à coordonner ses mouvements, à être plus endurant

Quelques idées d’activités physiques ludiques

  • Le jeu de lutte « les ours » : les enfants « ours » sont dans leur caverne (délimitée par un tapis). Les enfants chasseurs doivent faire sortir les ours de leur caverne en utilisant la technique de leur choix (sans faire mal bien sûr) : pousser, tirer, soulever, faire rouler, porter … Les ours eux font tout pour rester dans leur caverne : se déplacer, se baisser, se mettre en boule, esquiver, repousser …
  • Des jeux de lancer : lancer une balle dans un seau ; lancer une balle par-dessus un obstacle ; lancer un cerceau sur une chaise ; faire tomber des quilles ou boites de conserve avec une balle ; faire rebondir une balle dans un cerceau ; s’entraîner à lancer le plus loin possible différents objets : balle, cerceau, foulard, bâton … 
  • Se déplacer comme les animaux : courir très vite comme un guépard, marcher à petits pas comme une fourmi, sauter comme une grenouille, ramper comme un serpent, faire des grands pas d’éléphants …
  • Faire un grand parcours de motricité dans le jardin ou dans la maison en utilisant les objets à disposition pour sauter par-dessus des obstacles, courir vite, marcher sur une planche étroite, passer sur ou sous des chaises ou une table, faire une roulade sur un tapis, slalomer autour d’objets, lancer une balle dans un seau, marcher sur des pavés, sauter à cloche pied ou à pieds joints dans des cerceaux …
  • Jouer à sauti-sautons : tracer sur un trottoir ou une terrasse une succession de ronds à la craie. Tracer dans ou de chaque côté de chaque cercle deux flèches qui indiqueront dans quel sens placer ses pieds puis réaliser le parcours le plus vite possible !
  • Jouer à « vider la caisse » : un enfant essaie de vider sa caisse remplie de balles (une balle à la fois) mais les autres vont les chercher pour les remettre dans la caisse. On peut minuter la partie et regarder au bout de cinq minutes s’il y a plus de balles dans la caisse ou à l’extérieur.
  • Faire un « Jacques a dit » sportif ! Jacques a dit « sautez à pieds joints », Jacques a dit « cours très vite jusqu’à l’arbre », monte sur la chaise …
  • Fabriquer ensemble un jeu de l’oie où sur chaque case il y a un geste physique à faire (saute 10 fois à cloche pied, fais 10 talons/fesses, …). On peut également sur le même principe réaliser un dé. 
  • Profiter d’une promenade pour grimper à un arbre, marche sur un tronc, lancer des galets dans la rivière
  • Apprendre à faire de la corde à sauter, à jouer à l’élastique, à faire du hula hop 
  • Jouer au jeu du cheval : un enfant est debout, un cerceau autour de la taille. C’est le cheval. Un autre est debout derrière ; tenant le cerceau. C’est le cavalier. Ils devront ensemble faire un parcours (slalom par exemple) le plus vite possible, en arrivant à coopérer et à se coordonner. Ils peuvent également faire la course avec un autre groupe de cavalier/cheval
  • Faire des activités avec un ballon de baudruche. Faire rebondir le plus de fois possible un ballon de baudruche : seul, à plusieurs, avec les mains, avec une autre partie de son corps, avec un objet tel qu’une raquette … Deux enfants peuvent tenir ensemble un grand foulard et faire rebondir dessus un ballon de baudruche : le plus haut possible, le plus de fois possible, le faire rouler sur le foulard de l’un à l’autre …
  • Jouer au jeu du garçon de café : les enfants ont un plateau (ou une assiette) avec posé dessus un gobelet en plastique (rempli d’eau ou non), une balle ou tout autre objet. Ils font la course jusqu’à un plot qu’ils contournent pour revenir au point de départ. Si les enfants sont nombreux, on peut réaliser un relais. 
  • Réaliser un petit parcours à vélo adapté au niveau de l’enfant : faire un petit slalom délimité par quelques plots, rouler dans un chemin plus ou moins étroit matérialisé par des cordes ou barres, suivre un trajet en cercle ou en 8 dessiné à la craie, monter et descendre d’une plate-forme en roulant sur des petites planches, rouler dans l’herbe, sur des graviers, sur un chemin caillouteux … 
  • Jouer à sauter : le plus loin possible, le plus haut possible, faire un parcours en sautant par-dessus des objets disposés au sol, sauter dans des cerceaux à pieds joints, à cloche-pieds, jouer à saute moutons, à la marelle, sauter d’une chaise, d’un petit mur, réaliser un petit parcours sans poser le pied par terre, simplement en sautant d’un obstacle à un autre plus ou moins espacés, sauter sur un trampoline
Firmin en vélo qui apprend à se faire confiance, à persévérer malgré les difficultés, à améliorer son équilibre.

Vous pouvez retrouver les autres articles sur « apprendre à apprendre » ici !

On apprend bien si on a une bonne hygiène de vie

Je commence donc cette recherche sur « Apprendre à apprendre avec les Pédagogies Alternatives » par le début d’une première grande partie :

LES MEILLEURES CONDITIONS POUR APPRENDRE

Avant de chercher les mécanismes de l’apprentissage, des idées pour nous aider à apprendre, il faut comprendre que certaines conditions sont nécessaires, indispensables pour être dans de bonnes conditions pour apprendre. 

Du temps pour rêver, jouer, échanger

Chez tous les pédagogues, on retrouve une évidence : l’enfant n’est pas un sac à remplir, une tête à farcir de savoirs coûte que coûte. Freinet dénonce cette accumulation de connaissances au détriment de l’équilibre personnel et de l’harmonie sociale. L’enfant doit avant tout avoir du temps et de la liberté pour rêver et développer son imaginaire. Il est important que le développement purement cognitif ne soit pas privilégié au détriment de l’art, du sport, des activités manuelles … et tout cela dans le jeu, l’échange, le plaisir.  Dans les pédagogies Steiner ou Froebel par exemple, les enseignants sont des jardiniers (le « jardin d’enfants » crée par Froebel) qui accompagnent l’enfant afin que celui-ci se développe harmonieusement selon sa nature.

NOUS APPRENONS SI NOUS AVONS UNE BONNE HYGIENE DE VIE

  • Alimentation
Firmin fait un clafoutis avec les cerises du jardin.

La toute première des conditions est que nos besoins basiques, vitaux soient respectés. 

Une alimentation saine

Célestin Freinet et Charlotte Mason insistaient tout particulièrement sur le fait d’avoir une alimentation saine, équilibrée, variée. Cela paraît un point évident mais notre esprit ne peut fonctionner sans notre corps, les aliments sont notre carburant et l’on ne peut apprendre correctement si nous nous nourrissons mal. Nous devons autant que possible prévoir une régularité dans l’heure des repas, que ces moments soient conviviaux et détendus. Il est important que ces temps de partage ne soient pas parasités par des écrans, une télé allumée par exemple mais soient au contraire l’occasion d’échanger et de raconter sa journée. On peut proposer à l’enfant de petites quantités de tous les aliments, en insistant pour qu’il goûte au moins de chaque aliment mais sans le forcer à terminer son assiette.

L’alimentation : un apprentissage en soi

La question de l’alimentation est également d’un apprentissage en soi :  savoir d’où viennent les aliments, en produire soi-même dans un potager, apprendre à les transformer en cuisinant… D’ailleurs, dans les écoles Reggio, le cuisinier appartient à part entière à l’équipe pédagogique. Son rôle est tout autant de nourrir les enfants que de leur présenter son travail, de les faire participer à la confection d’un plat, de leur enseigner une alimentation saine. 

ACTIVITES : 

Noé écrase des grains de blé pour faire un peu de farine.
  • Planter du blé, en faire de la farine puis du pain
  • Réaliser un potager pour manger des légumes de saison
  • Cueillir des fruits pour confectionner des desserts : gâteaux, confitures, tartes, compotes …
Le plaisir de grimper à l’arbre pour manger des cerises directement cueillies sur la branche.
Apprendre à faire des confitures avec les cerises du jardin.
Faire des brochettes de fruits frais pour ensuite les tremper dans du chocolat fondu
  • Préparer des brochettes de fruits frais (que l’on pourra éventuellement tremper dans du chocolat fondu)
  • Dans son assiette, écrire son prénom avec ses haricots verts pour les manger ensuite lettre après lettre
  • Réaliser un visage en crudités : cheveux en feuilles de salade, yeux radis, nez en bâtonnet de carotte, bouche en tomates cerises … A déguster ensuite avec vinaigrette ou sauce au yaourt/herbes.
  • Goûter des aliments les yeux fermés pour essayer de les identifier
  • De la même façon, sentir différents aliments les yeux fermés pour essayer de les reconnaître.
  • Décrire un aliment avec tous ces sens. Je le regarde : je décris la couleur, la forme. Je le touche : est-ce lisse, rugueux, duveteux, chaud, froid … Je le sens : l’odeur est-elle agréable ou non, forte ou non, piquante, douce … Je peux même l’écouter : quand je le tapote, quand je le coupe, quand il cuit, quand je le croque … Et bien sûr, je peux le goûter ! 
Déguster pommes et poires des arbres du jardin
  • Apprendre à identifier les différents goûts : sucré, salé, acide, amer
  • Placer un aliment sur différentes parties de la langue et prendre le temps de décrire ses sensations.
  • Classer les légumes selon la partie du végétal que l’on mange : les feuilles (salade, épinards), la racine (radis, carotte), la tige (côtes de blette, céleri), le fruit (tomate, aubergine), le tubercule (pommes de terre), le bulbe (oignon, ail), les graines (petits pois, haricots), la fleur (chou-fleur, artichaut). Pour cela, on pourra découper et disposer les images ci-dessous à différents endroits de la table (ou dans différentes assiettes) et y poser les légumes que l’on a à sa disposition (ou des images découpées dans des pubs) dans la bonne catégorie. 
  • Prendre le temps d’observer par exemple un fruit ou un légume et essayer de le dessiner précisément
  • Se promener au marché, observer les fruits et les légumes, essayer de les identifier, prendre des photos, essayer de trouver le plus de fruits différents, chercher différentes variétés du même fruit…
  • Sommeil
un petit Baptiste endormi

Un sommeil de bonne qualité et un rythme régulier

La deuxième condition vitale est d’avoir un sommeil suffisant et de bonne qualité. La nuit est un moment essentiel de repos, un temps où le cerveau consolide les apprentissages en se rejouant ce qui a pu se passer dans la journée. Souvent les étudiants révisent tard avant un examen, ce qui est souvent un mauvais choix. Pour être en capacité de travailler efficacement, notre cerveau a besoin de s’être régénéré par un sommeil suffisant. Nous ne sommes pas tous égaux face au sommeil et le nombre d’heures de sommeil nécessaire varie d’une personne à l’autre mais doit être suffisante. Il a aussi été démontré qu’un rythme régulier était important, avec des heures de coucher et de lever semblables d’un jour à l’autre. 

Quelques conseils pour un bon sommeil :

  • Se coucher et se lever selon des horaires réguliers
  • Éviter écrans et stimulations diverses avant de dormir
  • Éviter également les aliments énergisants avant le coucher comme les sodas, thé, chocolat … 
  • Faire des activités calmes avant le coucher : un puzzle, dessiner, lire …
  • Jouer à s’étirer (les bras, les jambes, puis devenir tout mou), à bailler en écoutant une musique douce
  • Prendre un bain  
  • Avoir une chambre suffisamment sombre, calme, bien ventilée, avec une température modérée
  • Ritualiser le coucher avec une histoire ou une chanson, une petite phrase, une blague, un doudou ou une veilleuse, selon les besoins de l’enfant. Que ce soit un moment calme et câlin qui ne dure pas trop longtemps.
  • Mettre en place un timer pour que l’enfant sache le temps qu’il lui reste avant l’heure du coucher et lui laisser gérer ce moment en autonomie
  • Pour ce temps, laisser à disposition de l’enfant livres, petits jeux calmes (sans écran), coloriages … qu’il choisira librement.
  • Fermer les yeux et s’imaginer s’installer sur un nuage et voyager dans le ciel, rencontrer un oiseau, une étoile … 
  • Garder la maison calme et silencieuse après le coucher de l’enfant
Prendre un temps lecture, au calme, avant de dormir.

Pour voir l’ensemble des articles du projet « apprendre à apprendre avec les pédagogies alternatives », cliquez-là !

Apprendre, c’est naturel

Pourquoi apprendre peut-il parfois apparaître comme si compliqué ?

Apprendre, c’est la vie !

Pourtant, apprendre, c’est ce qu’il y a de plus naturel au monde, c’est un besoin naturel, apprendre, c’est la vie même. Et vivre, c’est apprendre. Dès la naissance, l’enfant apprend : il apprend à respirer, à se nourrir, à babiller, à parler, à se déplacer à quatre pattes puis à marcher, à entrer en contact avec l’autre … 

petit Firmin qui explore son environnement proche et apprend à garder son équilibre en marchant sur des galets.

Apprendre seul, par imprégnation, dans un environnement porteur

Maria Montessori crée à ce sujet le concept « d’esprit absorbant de l’enfant ». L’enfant n’a jamais eu besoin de leçons pour découvrir tout cela. Il apprend seul, par imprégnation, sans faire d’effort particulier. Rien ne peut l’empêcher d’absorber tout cela de manière inconsciente, et ce que les notions soient complexes ou non. C’est pourquoi l’environnement dans lequel évolue l’enfant est si important.

Noé qui observe un insecte trouvé mort puis va le dessiner.

Des connexions en constante évolution dans notre cerveau

Les neurosciences modernes rejoignent sa théorie en parlant de « plasticité cérébrale » pour expliquer que notre cerveau est capable d’ajuster ses connexions neuronales en fonction de notre environnement. Des milliards de connexions se font, se défont ou se renforcent, selon qu’elles seront beaucoup utilisées ou pas. Mais le cerveau a besoin d’une alternance entre exercices et repos.

Nous apprenons touts notre vie, chacun avec nos propres ressources

Ainsi, nous serons des apprenants toute notre vie, et ce besoin d’apprendre est très fort, physiologique, vital. Chaque individu, comme le proclament les enseignants de la pédagogie Reggio, est plein de richesses, avec une multitude de potentialités, naturellement doué. Chacun a ses propres ressources. Il est donc important de favoriser tous ces possibles en encourageant l’enfant à explorer de nombreux domaines sans séparer les apprentissages de la vie même ! 

On apprend en vivant : en construisant, en peignant, en photographiant, en jouant de la musique, en faisant des expériences seul ou avec les autres … LEs enfants peuvent explorer 100 langages différents comme est dit dans la pédagogie Reggio

Pour préparer notre « grand guide des pédagogies alternatives », j’avais lu beaucoup d’ouvrages de/sur tous ces pédagogues inspirants : Freinet, Montessori, Decroly, Loris Malaguzzi, Friedrich Froebel … et bien d’autres. J’avais pris bien sûr énormément de notes sur leurs idées, leurs pédagogies, leurs façons d’aborder l’apprentissage. 

Noé passionné depuis tout petit par la géographie fasciné par le globe Montessori

Toutes ces notes m’ont servi à présenter ces grands pédagogues dans le grand guide, puis dans les trois autres petits guides.

            Et puis, il m’est apparu évident que ces idées des uns ou des autres se regroupaient, des grandes lignes au sujet des apprentissages se dessinaient, ces pédagogues allaient dans le même sens, ou se complétaient, ou bien exploraient des aspects différents, parfois contradictoires les uns avec les autres mais tout ce foisonnement d’idées était d’une grande richesse. 

Alors j’ai repris mes notes, j’ai attrapé une feuille, j’ai écrit « apprendre » au centre et j’ai commencé à noter toutes ces idées sous forme d’arbre. La feuille bien sûr n’était pas assez grande, j’en ai scotché une autre, puis une autre … Une arborescence passionnante apparaissait, et même plus qu’une arborescence, une représentation neuronale. Parce qu’apprendre, c’est bien sûr une multitude de choses ! Et ce sont tous ces chemins que j’ai envie d’approfondir. Bien sûr, certaines notions pourront nous paraître évidentes, mais c’est important je trouve de les poser toutes, en lien les unes avec les autres. 

            Apprendre à apprendre avec ces grands pédagogues, en découvrant leurs idées mais aussi avec des pistes concrètes, pratiques d’activités.

Ca vous tente d’explorer tout ça avec moi ? 

Si vous voulez retrouver tous les articles sur ce projet, ce sera là : apprendre à apprendre avec les pédagogies alternatives