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Apprendre, c’est naturel

Pourquoi apprendre peut-il parfois apparaître comme si compliqué ?

Apprendre, c’est la vie !

Pourtant, apprendre, c’est ce qu’il y a de plus naturel au monde, c’est un besoin naturel, apprendre, c’est la vie même. Et vivre, c’est apprendre. Dès la naissance, l’enfant apprend : il apprend à respirer, à se nourrir, à babiller, à parler, à se déplacer à quatre pattes puis à marcher, à entrer en contact avec l’autre … 

petit Firmin qui explore son environnement proche et apprend à garder son équilibre en marchant sur des galets.

Apprendre seul, par imprégnation, dans un environnement porteur

Maria Montessori crée à ce sujet le concept « d’esprit absorbant de l’enfant ». L’enfant n’a jamais eu besoin de leçons pour découvrir tout cela. Il apprend seul, par imprégnation, sans faire d’effort particulier. Rien ne peut l’empêcher d’absorber tout cela de manière inconsciente, et ce que les notions soient complexes ou non. C’est pourquoi l’environnement dans lequel évolue l’enfant est si important.

Noé qui observe un insecte trouvé mort puis va le dessiner.

Des connexions en constante évolution dans notre cerveau

Les neurosciences modernes rejoignent sa théorie en parlant de « plasticité cérébrale » pour expliquer que notre cerveau est capable d’ajuster ses connexions neuronales en fonction de notre environnement. Des milliards de connexions se font, se défont ou se renforcent, selon qu’elles seront beaucoup utilisées ou pas. Mais le cerveau a besoin d’une alternance entre exercices et repos.

Nous apprenons touts notre vie, chacun avec nos propres ressources

Ainsi, nous serons des apprenants toute notre vie, et ce besoin d’apprendre est très fort, physiologique, vital. Chaque individu, comme le proclament les enseignants de la pédagogie Reggio, est plein de richesses, avec une multitude de potentialités, naturellement doué. Chacun a ses propres ressources. Il est donc important de favoriser tous ces possibles en encourageant l’enfant à explorer de nombreux domaines sans séparer les apprentissages de la vie même ! 

On apprend en vivant : en construisant, en peignant, en photographiant, en jouant de la musique, en faisant des expériences seul ou avec les autres … LEs enfants peuvent explorer 100 langages différents comme est dit dans la pédagogie Reggio

Pour préparer notre « grand guide des pédagogies alternatives », j’avais lu beaucoup d’ouvrages de/sur tous ces pédagogues inspirants : Freinet, Montessori, Decroly, Loris Malaguzzi, Friedrich Froebel … et bien d’autres. J’avais pris bien sûr énormément de notes sur leurs idées, leurs pédagogies, leurs façons d’aborder l’apprentissage. 

Noé passionné depuis tout petit par la géographie fasciné par le globe Montessori

Toutes ces notes m’ont servi à présenter ces grands pédagogues dans le grand guide, puis dans les trois autres petits guides.

            Et puis, il m’est apparu évident que ces idées des uns ou des autres se regroupaient, des grandes lignes au sujet des apprentissages se dessinaient, ces pédagogues allaient dans le même sens, ou se complétaient, ou bien exploraient des aspects différents, parfois contradictoires les uns avec les autres mais tout ce foisonnement d’idées était d’une grande richesse. 

Alors j’ai repris mes notes, j’ai attrapé une feuille, j’ai écrit « apprendre » au centre et j’ai commencé à noter toutes ces idées sous forme d’arbre. La feuille bien sûr n’était pas assez grande, j’en ai scotché une autre, puis une autre … Une arborescence passionnante apparaissait, et même plus qu’une arborescence, une représentation neuronale. Parce qu’apprendre, c’est bien sûr une multitude de choses ! Et ce sont tous ces chemins que j’ai envie d’approfondir. Bien sûr, certaines notions pourront nous paraître évidentes, mais c’est important je trouve de les poser toutes, en lien les unes avec les autres. 

            Apprendre à apprendre avec ces grands pédagogues, en découvrant leurs idées mais aussi avec des pistes concrètes, pratiques d’activités.

Ca vous tente d’explorer tout ça avec moi ? 

Si vous voulez retrouver tous les articles sur ce projet, ce sera là : apprendre à apprendre avec les pédagogies alternatives

Un jeu pour connaître les arbres

L’autre jour, Noé me demandait des cartes sur les arbres pour son activité du jour… Comme je n’avais pas ça en magasin, j’ai farfouillé et j’ai trouvé exactement ce que je voulais, ce super fichier sur le site Ti’Loustics ( cliquez sur le lien si vous voulez le télécharger)

Je n’ai utilisé que les dernières fiches où sur chaque bande on retrouve la silhouette de l’arbre, la feuille, la fleur, le fruit et l’écorce. Je lui ai présenté façon « leçon en trois temps Montessori » (sur sa demande !) :

  • je lui montrai d’abord 3 arbres, on observait ensemble les caractéristiques de chacun, je lui donnais les noms. (premier temps)
  • Puis je lui demandai de me donner … le charme … le frêne … ( deuxième temps)
  • Enfin, troisième temps, c’est lui qui devait me donner le nom de l’arbre.

Puis je faisais la même chose avec trois autres arbres, puis les six arbres ensemble, etc …

Il pouvait aussi y jouer tout seul en plaçant la bonne étiquette nom sous chaque arbre (j’avais écrit le nom derrière la bande pour autocorrection).

Il y a ensuite une étape que nous n’avons pas encore faite : on trouve dans le fichier les mêmes images en plus grand format. On peut les découper et ne jouer qu’avec les silhouettes, les feuilles ou  les fruits … On peut aussi jouer avec toutes les cartes séparément pour essayer de retrouver à quel arbre appartiennent les différents éléments. Nettement plus compliqué !

Puis,  bien évidemment, nous emporterons le jeu lors de balades pour nous aider à identifier des arbres car bien sûr rien ne vaut d’apprendre en vrai, dans la nature ! On pourra aussi ramasser des feuilles par exemple, puis faire un herbier en essayant de déterminer à quel arbre elles appartiennent.

Age au moment de l’activité : Noé, 8 ans

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Vous trouverez d’autres idées d’activités inspirées par les pédagogies alternatives dans mes livres écrits avec Madeleine Deny : le grand guide des pédagogies alternatives , lire et écrire apprendre avec les pédagogies alternatives, compter et calculer apprendre avec les pédagogies alternatives et  mes tout premiers apprentissages avec les pédagogies alternatives !

Les boîtes à sons

Noé continue donc comme il l’a décidé de faire son activité quotidienne qu’il pioche dans le grand guide. Faire une activité, c’est sympa mais la fabriquer auparavant, c’est pas mal non plus ! Alors avant de jouer aux boîtes à sons, qui est une activité Montessori, Noé a d’abord fabriqué le jeu.  Pour cela, il a pris de petites bouteilles de yaourts à boire puis a cherché avec quoi les remplir.  Il s’est décidé pour du riz, du gravier, des lentilles et des graines de haricot. (On avait déjà réalisé ce jeu il y a deux ou trois ans mais entre temps les bouteilles avaient perdu leur contenu …)

Noé a versé soigneusement en faisant attention d’en mettre la même quantité dans les deux bouteilles. Il a aussi veillé à ce que toutes les bouteilles aient plus ou moins le même poids pour que ce ne soit pas un critère déterminant.

Il a réalisé ainsi deux séries identiques ( la série rouge et la série bleue). Pour jouer, c’est simple.  On prend une bouteille bleue, on la secoue pour écouter le son, puis on secoue chaque bouteille rouge pour trouver laquelle fait le même son.

Puis on fait de même avec toutes les bouteilles. Lorsque chaque bouteille rouge est associée à une bouteille bleue, on peut opérer à la vérification.

On retourne chaque couple de bouteilles : si les deux croix sont de la même couleur, c’est que l’on a raison. Le son est bien le même, les bouteilles contiennent les mêmes éléments.

Si le jeu devient trop facile, on peut bien sûr augmenter le nombre de bouteilles.

Et puis bien sûr, après que Noé a joué, c’est Firmin qui s’est approché intéressé, comme toujours !

Ages au moment de l’activité : Firmin, 5 ans, Noé, 8 ans.

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Les cubes Montessori du trinôme et du binôme

J’avais publié cette photo de Noé jouant avec le cube Monttessoi sur mon instagram mais sans donner plus d’explications ! Comme on m’en demande, je vous présente plus en détail ce matériel.

Il y a deux cubes différents : un plus petit, appelé le cube du binôme (avec lequel joue Firmin sur la photo) , et un plus gros appelé le cube du trinôme ( utilisé par Noé). J’ai acheté les miens d’occasion ce qui explique qu’ils soient un peu abîmés…

Il s’agit d’une espèce de puzzle en 3D où il faut replacer les cubes correctement. On doit retrouver la figure qui est sur le couvercle sur le haut du cube mais aussi sur les côtés.

La « règle du jeu » pour ces cubes : chaque face ne doit toucher une autre face que si elles sont de la même couleur. Ici, je peux placer le pavé à côté du cube car les deux faces sont rouges.

On voit qu’ici il va falloir placer un pavé aux faces noires en haut à droite.

Et pour compléter le cube, on placera le petit cube bleu dont toutes les faces sont bleues.

L’enfant s’amusera ainsi à reconstituer les cubes. Mais cette activité de manipulation est en fait une représentation concrète d’une notion abstraite (comme souvent chez Montessori).  Il s’agit ici d’une représentation de différentes identités remarquables. Mais si, souvenez-vous, (a + b)² = a² + 2ab + b² … Allez, on révise !

Mais comment ces cubes représentent-ils ces équations ? On va commencer par la première identité dont je vous ai parlé plus haut :

(a + b)² = a² + 2ab + b²

On va être ici dans une géométrie en deux dimensions, donc pour le moment on ne regarde que le dessin du couvercle.  a, c’est la mesure du côté du carré rouge. b c’est la mesure du côté du carré bleu.

J’ai trouvé sur le site amour d’enfants et ief  ce schéma très clair je trouve. Calculer (a + b)², c’est calculer l’aire du carré qui a a+b comme mesure de côté. On voit bien avec les formes rouges, bleues et noires qu’il y a un carré rouge (qui a donc une aire de axa, donc a²), un carré bleu (b²) et deux rectangles noirs qui ont un côté comme celui du carré rouge ( a)  et l’autre comme celui du carré bleu (b). L’aire du rectangle noir est donc de axb ( ab) et comme il y a deux rectangles, cela fait bien 2ab. Le résultat pour l’aire totale de ce grand carré est donc bien de a² + 2ab + b².


Vous m’avez suivie ?

On peut maintenant partir sur la 3D, donc sur le cube à proprement parlé ? C’est parti !

Ici, il ne s’agira plus de carré mais de cube. Donc fatalement, ce ne sera plus le calcul de (a+b)² mais (a+b)3

Dans notre boîte, qu’avons nous ?

Tout d’abord un cube rouge, de a de côté.

On calcule le volume d’un solide en faisant

longueur x largeur x hauteur ( pour rappel !) . Donc notre cube de a de côté aura un volume de axaxa donc a3. 

Notre cube bleu, lui, représente b3.

Cette figure a une longueur mesurant a, une hauteur mesurant a aussi mais sa largeur est identique à la longueur du cube bleu, donc b. Son volume est donc axaxb ce qui est égal à  a²b.

De même, ce pavé bleu a une longueur et une hauteur « bleues » et une largeur identique au rouge : ab²

Dans notre cube du trinôme, nous avons donc 1 cube rouge, 1 cube bleu, 3 pavé noirs et rouges et 3 pavés noirs et bleus. Le résultat est donc bien :

(a+b) 3 = a 3 + 3a²b + 3ab² + b3

Exactement de la même façon, on peut utiliser le cube du trinôme mais qui est plus complexe car en plus du cube rouge et du cube bleu, nous avons un petit cube jaune (c3).

On peut dans un premier temps, comme dans le cube du binôme, calculer simplement la surface d’une face et faire donc (a + b + c)². On trouve si on décompose de la même façon a² + b² + c² + 2ab + 2bc + 2ca

Et si on décortique le cube en entier, on obtiendra un cube rouge a3 , un cube bleu b3,  un cube jaune c3 ,3 pavés avec 2 côtés a et un côté b,  3 pavés avec 2 côtés a et un côté c, 3 pavés avec 2 côtés b et un côté a, 3 pavés avec 2 côtés b et un côté c, 3 pavés avec 2 côtés c et un côté a, 3 pavés avec 2 côtés c et un côté b et enfin 6 pavés tout noirs avec un côté a, un côté b et un côté c. Si on additionne tout ça, on obtient bien : 

a3 + b3 +c3+ 3 a²b + 3a²c + 3b²c + 3ab² + 3ac² + 3bc² + 6 abc … Ouf ! 

Mais bien sûr, on ne va pas expliquer tout cela à nos petits loulous qui s’amusent avec les cubes ! on les laisse observer, tâtonner, vérifier s’ils se sont trompés en regardant sur le dessus et les côtés de leur cube, voir s’ils retrouvent bien le dessin du couvercle ! Et oui, le fameux matériel autocorrectif Montessori !

Il est conseillé de montrer à l’enfant comment trier les différents solides avant de reconstruire le cube, afin qu’il s’imprègne de ces régularités et de la logique interne de ce cube !

Et quand ils sont plus grands et qu’ils étudient ces fameuses identités remarquables, on peut ressortir nos fameux cubes qui leur seront familiers et la formule abstraite deviendra beaucoup plus concrète !

Bon ben je vous avais promis la dernière fois un article moins technique , c’est raté ! Après la linguistique, les math !!!

(Ages au moment de l’activité : Firmin, 4 ans et demi ; Noé, 7 ans et demi)

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Phonèmes, lettres et pourcentages

Je vous propose un article un peu technique aujourd’hui mais qui répond à une question que je me posais ! Oui … Je fonctionne souvent comme ça … Quand je cherche désespérément un truc qui me turlupine et que je ne trouve pas … ben je finis par le faire moi-même !

Bref, lors d’une discussion sur les lettres rugueuses Montessori, quelqu’un se demandait pourquoi pour la lettre c par exemple, on leur enseignant simplement qu’elle fait le son [k] alors qu’elle pouvait se prononcer aussi [s]. Nous lui avons répondu que c’était parce que la prononciation [k] était plus fréquente et que c’était plus simple pour l’enfant de commencer avec le son le plus fréquent. J’ai cherché des statistiques montrant les pourcentages des différentes utilisations de la lettre c pour pouvoir être plus précise mais impossible de trouver… Je me suis dis que c’était pourtant intéressant et que j’aimerais avoir un tableau récapitulatif pour chaque lettre ! Et bien impossible de trouver…

J’ai trouvé par contre une étude sur l’orthographe française réalisée par une chercheuse qui m’a donné des renseignements utiles ! Cette étude a été réalisée à partir des mots d’une cinquantaine de manuels pour des enfants du CP jusqu’au CM2 ( donc pas de termes trop techniques ou très rares). Pour lire cette étude, cliquez là.

J’ai donc fait mes comptes, réalisé mes pourcentages et j’ai obtenu ce tableau :

 

J’espère ne pas avoir fait d’erreur ! Il me manquait quelques données pour certains pourcentages mais bon, c’est déjà intéressant je trouve !

Ainsi pour la lettre C, elle se prononce près d’une fois sur deux [k], Près de 30% [s], et est utilisé une fois sur quatre dans le « ch »

Mais je me suis aussi dit que j’aimerais avoir le tableau inverse, à savoir : si je veux écrire dans un mot le son [s] par exemple, quel est le pourcentage de chances pour qu’il s’écrive s? c ? ss? ç? ou autrement ? (et oui, t, comme dans « nation »)

Alors je me suis remise à mes calculs :

Et donc, pour en revenir à notre question de tout à l’heure, le son [s] s’écrit près d’une fois sur deux s, près d’une fois sur 4 ss, 16% seulement pour le c, 7% pour le t, 3% avec sc et seulement 2 fois sur 100 ç.

Certains résultats m’ont surprise, comme la fréquence du « er » ou « ez » pour le son « é », beaucoup plus que le é accent aigu mais c’est dû à la fréquence des verbes à l’infinitif en er ou conjugués avec le vous.

Voilà, si ça vous intéresse, je vous invite à vous plonger dans les lettres et les phonèmes de la langue française !

Et promis pour les prochains articles, on retourne aux activités plus concrètes !!!

 

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Et si vous voulez des activités de lecture et écriture inspirées par les pédagogies alternatives, vous avez le livre « Lire et écrire, apprendre avec les pédagogies alternatives » !!! Vous trouverez d’autres idées d’activités inspirées par les pédagogies alternatives dans mes autres livres écrits avec Madeleine Deny : le grand guide des pédagogies alternatives , compter et calculer apprendre avec les pédagogies alternatives et  mes tout premiers apprentissages avec les pédagogies alternatives !

 

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Formes à dessin

Alors non, contrairement aux apparences, ce matériel Montessori n’est pas un outil de géométrie mais sert à préparer la main à écrire ! En pédagogie Montessori, les difficultés sont toujours isolées : l’enfant ne se concentre pas ici sur des lettres à écrire mais juste sur sa main, son crayon et le geste de tracer. Ce matériel est donc composé de  dix formes en métal, le cadre rose et la forme elle-même bleue avec un bouton de préhension. Je les avais pour les enfants placées dans un ordre aléatoire mais on peut les classer par ordre de difficulté. Voici les noms des formes, dans l’ordre de la photo : le disque, le quadrilobe (ou rosace), le triangle équilatéral, le carré, le trapèze, l’ellipse, l’ovale ( oui, l’ovale a, comme son étymologie l’indique, une forme d’oeuf ; à ne pas confondre donc avec l’ellipse !), le triangle curviligne, le rectangle et le pentagone. Dans la pédagogie Montessori, on nomme toujours précisément les objets à l’enfant, et il retient tout naturellement les termes à force des utiliser.

Alors oui, j’ai craqué, j’ai acheté les formes à dessin sur lesquelles je zieutais depuis un moment, mon petit gaucher n’étant pas un champion de l’écriture ni du graphisme en général, je me suis dis que ce pouvait être intéressant d’introduire ce matériel !

Voici donc l’utilisation « de base » : L’enfant va chercher une des formes. Il place d’abord le cadre rose, choisit un crayon de couleur puis fait le contour de la forme. Ces formes en métal sont grandes, lourdes par rapport à des pochoirs en plastique que l’on pourrait avoir et sont donc plus faciles à manipuler, plus stables.

Puis l’enfant prend la figure bleue, la place exactement sur sa première trace, choisit une autre couleur et en trace le contour. Le contrôle de l’erreur se fait par l’enfant en observant ses deux traces : si elles se superposent, c’est qu’il a été assez précis.

Puis l’enfant choisit une troisième couleur et trace des lignes verticales à l’intérieur de la forme. il peut aussi la colorier, ou la décorer d’autres motifs.

Noé, qui est plus grand, s’est aussi intéressé aux formes à dessin !

Il a pris le disque et après en avoir fait le contour, il l’a utilisé pour faire des motifs.

Il était très fier de sa création !

 

Il a alors cherché une autre façon d’utiliser son disque … Cette fois-ci en faisant plusieurs fois le contour entier du disque mais en décalant légèrement le disque.

Et en rajoutant une ellipse !

Il a ensuite superposé plusieurs fois le triangle curviligne en le tournant et a ensuite colorié les espaces délimités.

Je me suis prise au jeu également et me suis amusée avec le rectangle que j’ai reproduit plusieurs fois. Alors que je commençais à le colorier, Noé s’est écrié : « Oh ! on dirait du Mondrian ! » Et effectivement ! J’ai alors choisi des couleurs des tableaux de Mondrian (bleu, rouge, jaune, noir et blanc). Noé a ensuite voulu lui aussi faire un tableau de Mondrian !

Et j’ai aussi pris du plaisir avec la rosace à faire un champ de fleurs ! C’est toujours intéressant je trouve de faire les activités en famille car c’est motivant, on se donne des idées mutuellement, on voit d’autres possibilités avec le matériel, etc…

Mais, même si vous n’envisagez pas d’acheter ces formes à dessin Montessori (j’ai acheté les miennes chez Tangram Montessori) , vous pouvez vous inspirer de l’idée et prendre des formes d’un jeu, une boite de camembert, une boîte d’allumette, etc … et laisser l’enfant s’amuser à en tracer le contour et à faire toutes sortes de combinaisons et de compositions avec ces formes !

(Ages au moment de l’activité : Firmin, 4 ans et demi ; Noé, 7 ans et demi)

Nous parlons aussi des formes à dessin et d’autres activités pour préparer sa main à écrire dans « lire et écrire, apprendre avec les pédagogies alternatives. »

Et toujours « le grand guide des pédagogies alternatives » pour connaître les grands principes de la pédagogie Montesori, mais aussi Freinet, Reggio, Decroly … ainsi que des idées d’activités concrètes issues de ces pédagogies ! Vous trouverez aussi d’autres idées d’activités inspirées par les pédagogies alternatives compter et calculer apprendre avec les pédagogies alternatives et  mes tout premiers apprentissages avec les pédagogies alternatives !

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