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Jeu « Art Créatif »

Un petit article pour vous raconter un peu ce joli projet ! Depuis mars 2020 (et le confinement !), je suis avec plaisir les défis création initiés par Isabelle Robin avec d’autres participantes : elle nous fait découvrir techniques et artistes et nous lance des pistes pour nous donner envie de créer.

Cette année, elle nous a également proposé de participer à la création d’un jeu pas comme les autres : le jeu « art créatif » . Nous l’avons reçu il y a quelques jours et je suis heureuse de vous le présenter, il est magnifique ! Il est rangé dans un petit sac de tissu et il comporte pas moins de 100 belles cartes.

Ce jeu est particulier car ni gagnant ni perdant. Mais des pistes pour débloquer la créativité et jouer à créer seul ou à plusieurs.

Et Isabelle, en bonne enseignante Freinet, nous a entrainées dans cette aventure collaborative ! Nous avons brainstormé ensemble pour trouver différentes idées de cartes, nous avons proposé nos créations pour les cartes, nous avons réfléchi pour inventer des règles, nous avons rédigé ensemble des explications et idées pour chaque carte …

Les cartes sont classées en quatre catégories (repérables par le trait de couleur au dessus du titre).

En bleu, les cartes actions

En vert les cartes « thème »

En rouge, les cartes « outils »

Et en jaune, les cartes « support ou matériel »

Le principe de base est très simple, on pioche une ou plusieurs cartes et l’on crée quelque chose à partir de ces pistes.

Sous certaines cartes, vous verrez également des noms d’artistes : ce ne sont pas les artistes qui ont réalisé ce qui est photographié sur la carte (puisque ce sont toutes des créations que nous avons faites) mais des artistes qui nous ont inspirées pour les réaliser. Vous remarquerez que ce sont souvent des artistes féminines que nous avons eu la joie de découvrir avec Isabelle. Ainsi, on peut utiliser ces cartes simplement avec son intitulé » (par exemple : dessiner des animaux) ou alors en faisant de petites recherches sur l’artiste (ici, Rosa Bonheur), artistes également présentées par Isabelle dans des videos si vous vous abonnez à son programme.

Mais le mieux, pour bien comprendre ce jeu, c’est que je vous montre les essais d’utilisation avec Noé et Firmin !

Nous avons commencé par la première règle : créa rapido ( il y en a 12 en tout, mais on peut en inventer autant qu’on veut !)

Noé a pioché une carte verte (thème) et est tombé sur : paysage stylisé

Firmin, lui, a pioché une carte bleue « action »

Et il a eu la carte : agrandir zoomer

Nous voilà donc avec nos deux cartes : paysage stylisé, agrandir … agrandir, paysage stylisé …

J’explique ce que veut dire « paysage stylisé » en m’appuyant sur l’illustration de la carte.

Noé s’exclame : « c’est bon, je sais ! » et se précipite vers la boîte à « bouts de papier en vrac »

Firmin comme toujours, est plus hésitant, il a toujours du mal à choisir. Mais il veut partir sur une image dans un magazine. Il me parle d’une photo de Paris. Bon, on n’a pas ça dans un magazine mais il va chercher sur l’ordi une photo à imprimer.

Je ne sais pas trop ce que Noé a en tête, il découpe un rectangle noir, cherche un papier noir différent mais noir aussi (« c’est comme Soulages maman ! ») et découpe un rond …

Firmin lui, essaie de dessiner les monuments de la photo en plus grand (agrandir) sur une feuille. Il s’énerve un peu, « roo non, c’est nul !!! ». Sa petite voix négative, sa « Zaza » comme on dit avec Isabelle, est souvent présente. Elle est présente pour la plupart d’entre nous d’ailleurs (c’est vraiment pas terrible, t’as pas autre chose à faire, etc …) donc je pense qu’on jouera régulièrement à ce jeu avec lui pour qu’il arrive mieux à faire des choix et à prendre confiance en lui.

Chacun continue à travailler à sa création.

Et moi aussi de mon côté, je m’amuse à créer. Pour agrandir, je visualise une loupe. Je dessiner donc un paysage stylisé et une grande loupe au milieu qui montre un détail : un mouton dans le pré.

Firmin a collé sur sa photo deux monuments de Paris agrandis et stylisés. Quant à Noé, avez-vous compris sa réalisation ? Il s’agit d’un appareil photo pour zoomer et il est stylisé ! Et après tout, ces cartes ne sont qu’un support pour faire marcher l’imagination et la créativité, on peut les prendre comme on veut et s’en éloigner si on a envie ! On peut ne prendre qu’une partie de la consigne, ce qu’on veut .

Le lendemain, on a repris notre jeu art créatif et cette fois nous avons utilisé la règle : plus on est de fous plus on crée.

Ainsi, nous avons d’abord pioché quatre cartes, une dans chaque catégorie. Ce sera pour aujourd’hui : sachet de thé, couleurs vives, déchirer, cutter/ciseaux.

Cette fois-ci, ce sera une création collective ! Petite discussion préalable : déchirer … quoi, le sachet de thé ? Non, ce serait dommage, plutôt des bandes de papier… et elles seront de couleurs vives. « Ça je veux bien le faire », dit Firmin, OK.

Il faut aussi découper … Noé va faire un dessin qu’il découpera pour le coller à la place de l’étiquette du sachet. Et moi, je ferai un dessin sur le sachet. C’est parti !

Firmin déchire ses papiers colorés et décide de les coller de chaque côté du fil.

Noé s’attaque à un dessin un peu géométrique à découper pendant que je dessine une fleur (idée de Noé) sur le sachet.

Et voilà notre petite création collective du jour !

Des idées de nouvelles règles se dessinent déjà, comme par exemple : tirer une carte ; chacun commence une création. Puis on échange nos créations, on pioche une deuxième carte et l’on complète la création de l’autre !

Voilà, vous l’aurez compris, ce jeu est un magnifique moyen pour se mettre en marche pour créer, il nous conduit vers des chemins que l’on n’aurait pas forcément imaginés avant, il nous conduit à faire des choix, à se laisser porter par nos envies , à oser ! Ce n’est pas tant le résultat qui compte que le chemin de création, et le plaisir qu’on aura pris !

Ce jeu est donc jouable seul ou à plusieurs, adultes et/ou enfants ! On peut aussi avant de jouer enlever quelques cartes, soit que l’on n’a pas le matériel adéquat, soit qu’on les juge trop compliquées pour l’enfant.

Si vous êtes intéressés, voici le site d’Isabelle Robin pour avoir les informations sur le jeu, et n’hésitez pas si vous avez des questions ! Bonne création.

Un jeu pour connaître les arbres

L’autre jour, Noé me demandait des cartes sur les arbres pour son activité du jour… Comme je n’avais pas ça en magasin, j’ai farfouillé et j’ai trouvé exactement ce que je voulais, ce super fichier sur le site Ti’Loustics ( cliquez sur le lien si vous voulez le télécharger)

Je n’ai utilisé que les dernières fiches où sur chaque bande on retrouve la silhouette de l’arbre, la feuille, la fleur, le fruit et l’écorce. Je lui ai présenté façon « leçon en trois temps Montessori » (sur sa demande !) :

  • je lui montrai d’abord 3 arbres, on observait ensemble les caractéristiques de chacun, je lui donnais les noms. (premier temps)
  • Puis je lui demandai de me donner … le charme … le frêne … ( deuxième temps)
  • Enfin, troisième temps, c’est lui qui devait me donner le nom de l’arbre.

Puis je faisais la même chose avec trois autres arbres, puis les six arbres ensemble, etc …

Il pouvait aussi y jouer tout seul en plaçant la bonne étiquette nom sous chaque arbre (j’avais écrit le nom derrière la bande pour autocorrection).

Il y a ensuite une étape que nous n’avons pas encore faite : on trouve dans le fichier les mêmes images en plus grand format. On peut les découper et ne jouer qu’avec les silhouettes, les feuilles ou  les fruits … On peut aussi jouer avec toutes les cartes séparément pour essayer de retrouver à quel arbre appartiennent les différents éléments. Nettement plus compliqué !

Puis,  bien évidemment, nous emporterons le jeu lors de balades pour nous aider à identifier des arbres car bien sûr rien ne vaut d’apprendre en vrai, dans la nature ! On pourra aussi ramasser des feuilles par exemple, puis faire un herbier en essayant de déterminer à quel arbre elles appartiennent.

Age au moment de l’activité : Noé, 8 ans

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Vous trouverez d’autres idées d’activités inspirées par les pédagogies alternatives dans mes livres écrits avec Madeleine Deny : le grand guide des pédagogies alternatives , lire et écrire apprendre avec les pédagogies alternatives, compter et calculer apprendre avec les pédagogies alternatives et  mes tout premiers apprentissages avec les pédagogies alternatives !

Le trésor des lutins

Je vous présente aujourd’hui un autre jeu que les enfants ont eu à Noël : Le trésor des lutins édité chez Gigamic. Il s’agit aussi d’un jeu coopératif, mais un peu moins complexe que « après l’orage … » que je vous ai présenté la dernière fois. Hier, on a profité d’une maîtresse absente pour faire de bonnes parties avec Firmin !

Avant de commencer le jeu, la partie « installation » est également un jeu en lui-même ! L’enfant lance le dé formes et le dé couleurs.

Comme sur un tableau à double entrée, il va placer les clés et les friandises (dont je vous expliquerai l’utilité plus tard) sur le plateau de jeu. Ce hasard permet que la configuration du jeu change à chaque partie.

Voici donc notre plateau avant de commencer : une forêt dans laquelle se trouvent clés et friandises, un trésor caché dans une grotte gardée par un dragon … Le but du jeu : trouver trois clés pour ouvrir le coffre et arriver au trésor avant le dragon !

Les cartes sont disposées tout autour du plateau. Chacun à son tour, on retourne une carte. On y trouve soit un chemin, soit un dragon que l’on place en bas du plateau …

Firmin a pioché un chemin qu’il installe en haut du plateau en essayant de le disposer de façon à ce que l’on puisse se diriger vers une clé.

Le chemin avance, mais on a également placé plusieurs cartes dragons dans la grotte …

Ca y est, on arrive à une clé. Firmin place sa carte chemin puis récupère la clé qu’il va placer près du coffre…

Déjà deux clés de trouvées mais le dragon avance rapidement …

Nous avons réussi à conduire le chemin sur la case friandises que l’on place en bas du plateau.Le dragon est gourmand !  La prochaine carte dragon ira sur les friandises au lien de se diriger vers le trésor ! Ca nous fait gagner un peu de temps !

Ah mais zut … Cela n’a pas suffi … le dragon est arrivé avant nous au trésor … bon ben nous allons faire une nouvelle partie !!!

Et cette fois-ci, youpi ! Nous arrivons au trésor avant lui ! Mais c’était juste !!!

Voilà le plateau en fin de partie ! On voit que suivant les cartes que l’on a piochées, on est parfois obligé de faire des routes inutiles mais l’essentiel est de pouvoir attraper 3 des 4 clés et d’arriver au trésor !

Un petit jeu bien sympathique, assez simple et rapide mais ludique et comprenant toujours son soupçon de suspense ! Il plaît lui aussi beaucoup aux enfants ! Et Noé, 8 ans,  qui adore les jeux représentant des cartes, des labyrinthes, des chemins l’apprécie aussi ! Ce jeu peut être joué à partir de 4 ans environ

Age au moment de l’activité : Firmin, 5 ans

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L’escalier hanté

Voici un article que je projette de faire depuis un moment mais qui est resté dans les « cartons » ! Voici donc un joli petit jeu pour les jeunes enfants !

L’histoire : quatre enfants courageux et farceurs veulent aller tout en haut du château hanté pour faire « Bouh !  » au vieux fantôme qui y habite. Mais le vieux fantôme est malin et il a ensorcelé l’escalier : les enfants sont peu à peu transformés eux aussi en petits fantômes … Le but du jeu : être le premier en haut de l’escalier.

Le matériel est simple : un plateau de jeu représentant un escalier, des pions en bois : 4 enfants représentés par des pions ronds colorés, quatre fantômes et un dé. 

Chaque fantôme a en dessous  une pastille de couleur correspondant à un pion. Le dé comporte des chiffres de 1 à 4 plus deux faces fantôme.

Au départ, chaque joueur a un pion coloré qu’il place au début de l’escalier. Chacun à son tour lance le dé et avance du nombre indiqué. Jusque là, tout va bien, c’est simple.

Mais parfois, en lançant le dé, on tombe sur une face : fantôme. Le joueur remplace alors le pion de son choix par le fantôme correspondant ( pastille de même couleur sous le fantôme). A partir de ce moment là, le joueur qui a été transformé en fantôme devra bien repérer où se trouve son fantôme pour ne pas prendre le fantôme d’un autre joueur ! Et oui, ils sont tous blancs et se ressemblent tous! Il est bien sûr absolument interdit de soulever le fantôme, celui-ci ne se déplaçant qu’en glissant sur le plateau de jeu.

Lorsque tout le monde est transformé en fantôme et que l’on tombe quand même sur une face fantôme du dé, on intervertit deux fantômes…

Autant vous dire qu’au bout d’un moment, on s’y perd un peu ! Ce qui est drôle, c’est que lorsque l’on arrive tout fier à l’arrivée le premier et que l’on retourne son fantôme, on s’aperçoit parfois que ce n’est pas le nôtre et que l’on a fait gagner un adversaire !

Un petit jeu sympathique et rigolo qui renouvèle le simple jeu de plateau en introduisant du suspense ( est-ce que j’ai bien mon fantôme ! ) et mettant en oeuvre concentration et  mémoire !

Un petit bémol : le graphisme du plateau. Il est très joli mais les enfants avaient parfois du mal à s’y repérer , plaçant leur pion sur le « bleu foncé » comme si c’était une case.

Ages au moment de l’activité : Firmin, 4 ans et Noé, 7 ans

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Un « jeu d’échecs » viking : le Tablut

Il est temps que je m remette un peu à mon blog ! Je ne vous ai pas oubliés mais nous étions partions au Danemark et en Suède où nous avons découvert de multiples choses passionnantes que je vous raconterai dans un prochain article!!!

Je voulais ici vous présenter un jeu que nous avons vu à plusieurs reprises durant notre voyage. Il en existe plusieurs versions différentes, voici le Tablut. Il s’agit d’un jeu des vikings, eux-mêmes s’étant inspiré durant leurs nombreux voyages de jeux romains (eux-mêmes inspirés des grecs !…)

Alors, le principe : deux équipes. Les suédois ont un roi (le pion noir) et ses soldats (les pions blancs). Les pions dorés, eux, sont les moscovites. Bien évidemment, les moscovites vont attaquer les suédois pour essayer de s’emparer du roi.

Objectif, donc, des moscovites/pions dorés : prendre le roi en l’encerclant de cette manière.

Seul le roi noir peut aller sur l’une des cinq cases rouges. S’il se trouve dans cette position, le roi noir a quand même perdu car elle remplace alors un pion doré.

L’objectif des suédois est donc bien sûr différent : le roi doit d’échapper par l’une des quatre cases rouges au bord du jeu.

En ce qui concerne le déplacement, tous les pions e déplacent en ligne droite (horizontalement ou verticalement) et du nombre de cases que l’on souhaite (comme la Tour au jeu d’échecs traditionnel). Cela concerne tous les pions, roi y compris.

Il est bien sûr possible pour les suédois de prendre des pions adverses en se plaçant de cette manière : un pion de chaque côté ( mais pas en diagonale)

De la même façon les moscovites peuvent prendre les pions suédois.

Par contre, si deux pions adversaires sont déjà placés comme les pions dorés ci-dessous, il est tout à fait possible pour le blanc de se mettre au milieu sans se faire prendre.

Voilà en gros le principe ! C’est intéressant ce jeu où les deux adversaires n’ont pas les mêmes objectifs !

Noé aussi s’est emparé avec plaisir de ce jeu !!! Il a bien compris les règles… et m’a battue … (oui, j’ai un peu honte !! ^^) On va dire pour ma décharge qu’a priori il est plus facile d’avoir le roi suédois que ses adversaires …

Nous avons acheté ce jeu sous cette forme au Danemark mais il n’y a rien de plus facile que de tracer une grille sur une feuilles de papier ou à la craie sur une terrasse et de prendre des cailloux ou des pions de différentes couleurs ! Les plus bricoleurs pourront peut-être le fabriquer sur une planche de bois.

Si vous souhaitez l’acheter pour avoir un beau jeu, on peut par exemple le trouver en cliquant ici. 

Amusez-vous bien!

(Ages au moment de l’activité : Noé, 7 ans et demi ; Lison, 13 ans)

Si vous voulez découvrir d’autres jeux de société, cliquez ici

Multifamilles

Aujourd’hui, je vous ressors un autre petit trésor de jeu bien vintage puisqu’il date des années 60, également inspiré de la pédagogie Decroly, le jeu des multifamilles.

Il est constitué de six jeux de cartes différents :

Voici l’intégralité des cartes de deux des jeux. D’abord le petit mitron. Vous pouvez voir que les cartes se ressemblent beaucoup mais sont toutes différentes. Le petit mitron est habillé de bleu ou de blanc, il a une toque ou non sur la tête, il est accompagné ou non d’un petit chien et il porte une brioche, une pièce montée ou une coupe de glaces. Toutes les possibilités sont donc là :

Un autre des jeux de cartes, un peu plus compliqué car la position entre en jeu. : les imperméables peuvent être rouges ou bleus, il pleut ou non, les enfants se regardent ou se tournent le dos et le parapluie peut être à gauche, au milieu ou à droite.

L’enfant manipule dans un premier temps librement les cartes, il les regarde, peut les commenter avec l’adulte : oh là il y a un sapin, et là le bonhomme est grand …

Puis on peut lui proposer différents jeux. Le plus simple consiste à trier les cartes. Pour cela l’enfant choisit une caractéristique, ici le bonhomme a-t-il un balai ou non, puis il les trie en deux tas. Balai, pas balai …

Quant il a fini ses deux tas, il peut les disposer en deux lignes : en haut les avec balai, en bas les sans balai.

Les grands bonhommes ou les petits bonhommes…

… sapin ou pas sapin …

Pour chaque série, il y a une caractéristique qui se décline en trois possibilités. Ici, la forme du chapeau : chapeau melon, casquette ou chapeau haut de forme.

On peut faire de même avec chaque jeu : bleu ou blanc …

… enfants se tournant le dos ou se regardant …

On peut également proposer un autre jeu. On étale tout ou une partie des cartes d’un jeu. Un des joueurs sélectionne dans sa tête une carte mais sans la montrer. L’autre joueur essaie de deviner quelle est la carte en posant des questions : est-ce qu’il est habillé en bleu ? non ?Alors j’enlève les bleus . Et est-ce qu’il a un petit chien ? etc…

Pareil ici : Est-ce qu’il pleut ? oui ? J’enlève les cartes où il ne pleut pas, etc. On peut faire une version où l’on joue à au moins trois. L’un est le meneur de jeu et pense à une carte. On distribue les cartes aux autres. Le meneur énonce une à une les caractéristiques et les joueurs éliminent les mauvaises cartes. Le gagnant est celui qui trouve la bonne carte dans son jeu.

Autre façon de jouer : On pose une carte sur la table. Les joueurs doivent trouver dans les autres cartes une carte qui ne diffère que par une seule caractéristique. Par exemple, on pose la carte du haut (deux enfants bleus se tournant le dos, pas de pluie, parapluie à gauche). On doit trouver exactement la même à une seule caractéristique près : celle du dessous est bonne. En effet il ne pleut pas, les enfants se tournent le dos, le parapluie est à gauche, comme dans la première. La seule diffèrence est la couleur des imperméables.

ìci, la seule différence est la position du parapluie.

Et décidément, il y a plein de façons de jouer avec ces cartes ! Une autre possibilité : on choisit cette fois-ci deux caractéristiques . Par exemple ici, on ne regarde que la pluie et la couleur . Cela fait donc quatre tas : il pleut/ bleu, il pleut /rouge ; il ne pleut pas/bleu; il ne pleut pas /rouge. Et l’on ne s’occupe pas des autres éléments (parapluie, position des enfants). On obtient ainsi quatre familles.

De même ici : chien/toque ; pas chien/toque ; pas toque/chien ; pas toque/pas chien. On ne s’occupe ni de la couleur du vêtement ni de la nature du dessert.

On peut choisir de distribuer les cartes entre les joueurs et de laisser une pioche. Un joueur pose une carte au milieu en disant famille : toque/chien. Le suivant doit poser à côté une autre carte de la même famille (toque/chien), sinon il pioche … On continue jusqu’à ce que la famille soit complète puis on recommence en choisissant une autre famille.

Et encore un autre jeu : on place l’une après l’autre 4 cartes qui se « transforment » peu à peu, c’est à dire qu’un seul élément change entre deux cartes. Puis on place dessous les mêmes cartes en ne changeant qu’une seule et même chose. Ici, ce sont exactement les mêmes cartes sauf les couleurs des vêtements.

On peut ainsi placer toutes les cartes dans des tableaux de 4 cartes sur 6 en faisant attention à ne changer qu’un seul élément à chaque fois, verticalement et horizontalement, ce qui commence à être complexe! Regardez bien pour voir s’il n’y a pas d’erreur !

Pareil pour les petits mitrons !

Je pense qu’il y a encore moyen d’inventer d’autres jeux avec ces cartes !

Voici les autres cartes du jeu avec leurs caractéristiques : bonhomme petit ou grand, sapin ou non, balai ou non, forme du chapeau

Pour les poupées : noeud ou pas dans les cheveux, sac ou non, couleurs des vêtements (haut rose jupe verte ou l’inverse), forme des chaussures (bottes, chaussons, souliers)

Les moulins rouges, jaunes ou bleus, arbre ou non, chemin ou non et ailes du moulin à gauche ou à droite.

Et le jeu le plus complexe car il n’y a aucun élément en plus ou en moins : flamme jaune ou rouge, nappe à fleurs ou à carreaux, anse à gauche ou à droite, flamme à gauche, centrée ou à droite.

Voilà ce jeu de logique et d’observation, de tri et de classement très intéressant ! Et pour rester tout à fait dans l’esprit de la pédagogie Decroly, vous pouvez inventer sur le même principe d’autres cartes sur un thème qui correspond à un intérêt de l’enfant ou à un sujet qu’il découvre en ce moment.Et même encore mieux, vous pouvez l’aider à créer son propre jeu ! ( et avec l’ordinateur, c’est plus simple de changer la couleur ou de rajouter un élément). Et si vous avez d’autres idées de jeux avec les cartes, n’hésitez pas à venir nous les partager !

Si vous voulez découvrir d’autres activités autour de la pédagogie Decroly, cliquez ici

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Vous trouverez d’autres idées d’activités inspirées par les pédagogies alternatives dans mes livres écrits avec Madeleine Deny : le grand guide des pédagogies alternatives , lire et écrire apprendre avec les pédagogies alternatives, compter et calculer apprendre avec les pédagogies alternatives et  mes tout premiers apprentissages avec les pédagogies alternatives !

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