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40 idées pour connaître ses tables de multiplication

On m’a souvent demandé des « trucs » pour apprendre ces tables de multiplication qui ont du mal à rentrer dans la tête !

Voici donc 40 idées / trucs / jeux / méthodes / remarques pour mieux appréhender cet outil mathématique !

1 – On se détend ! Si votre enfant n’arrive pas à retenir ses tables de multiplication , elles sont revues en classe l’année suivante … puis l’année suivante … et encore l’année suivante … Et comme l’on n’apprend pas bien quand on est stressé et qu’on sent une pression, zen ! Alors aider l’enfant à apprendre ces tables en jouant, bougeant, coloriant, chantant !

2 – Avant de retenir mécaniquement les tables, il est important de manipuler, et manipuler encore pour bien comprendre le sens de cette multiplication. Manipuler avec tout ce qu’on peut avoir sous la main. J’ai quatre fois 3 crayons, je fais quatre fois un tas de 3 crayons puis je compte tous les crayons. On peut utiliser des pions, des petites voitures, des cubes, des chaussettes … ce qui est autour de nous ou qui attire l’intérêt de l’enfant.

3 – La pédagogie Montessori utilise du matériel qui permet de manipuler pour acquérir les notions mathématiques. Il existe ainsi des barrettes de perles : des barrettes par exemple contenant à chaque fois 4 perles jaunes ou alors 6 perles violettes. Ainsi je peux prendre trois fois la barre de 6 perles et en comptant les perles je vois qu’il y en a 18. L’enfant peut aussi piocher au hasard un petit papier avec un calcul (6×3), prendre les barrettes correspondantes, compter les perles et écrire le résultat.

4 – Avec ces mêmes perles, on peut faire des « carrés » : si je prends 4 barrettes de 4 perles, j’obtiens 4×4=16 perles. 6 barrettes de 6 perles : 6×6=36

5 – Il existe également le matériel Cuisenaire, un peu dans le même principe. Chaque réglette correspond à un nombre entre 1 et 10 : si l’on place des cubes unités blancs à côté d’une réglette, on peut voir combien d’unités elle contient. Les réglettes rouges correspondent au 2, les vertes correspondent au 3, les jaunes au 5, les orange au 10 …Si je place côte à côte 4 réglettes vertes de 3 , elles font la même longueur que la plus grande réglette orange de 10 et que la réglette rouge de 2. 4×3=12 . Cela peut paraître compliqué mais manipuler, toujours manipuler permet de comprendre, ressentir les équivalences et le sens de la multiplication. Si vous n’avez pas ce matériel, vous pouvez les imprimer (même si rien ne vaut la manipulation d’un matériel en bois) ici par exemple : https://site.ac-martinique.fr/pole-maths/?p=4080

Toujours avec ce matériel Cuisenaire, on peut observer que 3 barrettes de 5 et 5 barrettes de 3 occupent le même espace : 3×5=5×3=15

6 – Le pédagogue John Holt dans son livre sur les apprentissages autonomes (que je vous conseille vivement !) suggérait, lorsque l’enfant avait compris le mécanisme de la multiplication par des petites manipulations, d’afficher une grande table de multiplication vierge sur une porte et de le laisser la remplir à son rythme, comme il le souhaitait, même si cela prenait plusieurs semaines, au gré des découvertes de la manipulation. Cela n’est pas très grave s’il fait des erreurs de calcul. Puis lorsqu’il a terminé on peut la remplacer par une autre. Il commencera sans doute par les tables de 0, de 1, de 10 … Au fur et à mesure du remplissage, il se rendra compte qu’il y a de moins en moins de cases compliquées à remplir. Il peut se donner comme challenge de la remplir plus vite que la précédente, avec à terme l’objectif d’être capable de la remplir le plus vite possible, en battant son précédent « record » !

7 – Prendre l’habitude de se débrouiller avec ce qu’on connaît. Je sais que 5×6=30 Donc 6×6 cela fera 6 de plus donc 36. Je sais que 4×3 cela fait 12 donc 8×3 cela fera deux fois plus, donc 24. etc.

8 – Retenir peu à peu les régularités des tables.

table de 0 : facile, cela fait toujours 0

table de 1 : c’est le même nombre

table 2 : ce sont les doubles

table de 10 : c’est le nombre auquel on rajoute un 0

table de 5 : cela finit tantôt par 5 tantôt par 0

table de 4 : c’est le double du résultat de la table de 2.

9 – Se rendre compte que finalement, on a seulement une « demi-table » de multiplication à connaître puisque 3×6 et 6×3, c’est pareil !!! Et lorsqu’on enlève les calculs « faciles (tables de 0, 10, 2 …), il en reste finalement assez peu à retenir !

10 – Pour la table de 9: observer que le chiffre des dizaines augmente de 1 à chaque fois et que le chiffre des unités diminue de 1. Fastoche !

11 – Toujours pour la table de 9, on peut utiliser la technique des doigts.A chaque doigt correspond un chiffre. Si l’on veut calculer 3×9, on baisse le troisième doigt, 9×9, on baisse le neuvième doigt … Puis on regarde combien il y a de doigts à gauche du doigt baissé, ce sera le chiffre des dizaines, et combien de doigts à droite du doigt baissé, ce sera le chiffre des unités. Une petite video ici pour bien comprendre. Mes enfants utilisent beaucoup cette technique.

12 – Utiliser un tableau de type Montessori (que l’on peut faire en papier) : Placer à gauche une étiquette indiquant la table que l’on veut travailler. Par exemple la table de 3. Placer le petit pion bleu dans le rond 1 en haut indiquant que l’on commence par prendre le 3 une fois et placer trois petites perles dans les trous en dessous du 1. Commencer à remplir une petite fiche :trois que je prends 1 fois = 3. 3×1=3. Puis déplacer le curseur bleu sur le 2. Rajouter 3 perles dessous et comptez en disant plus fort le nombre correspondant à chaque perle du bas : 1-2-3 4-5-6. 3 que je prends 2 fois = 6. 3×2=6. Continuer à remplir la fiche, etc.

13 – Utiliser un quadrillage de 10 sur 10 et des étiquettes sur lesquelles sont écrits les nombres de 1 à 100, en prenant une même couleur pour les nombres finissant par le même chiffre des unités. (1, 11, 21, 31, 41, etc sont en jaune, 2, 12, 22, 32, 42 … sont en orange, etc. Ne placer dans le quadrillage que les nombres qui sont dans la table de 2 (donc que les nombres pairs) puis observer les dessins faits par les étiquettes : des lignes verticales. Recommencer en ne mettant cette fois qu’une étiquette sur 3 (donc la table de 3). Cette fois-ci, on obtiendra des diagonales. Faire ainsi les différentes tables. Les math, c’est beau !

14 – Une autre façon de voir que les math, c’est beau est d’utiliser la méthode Steiner. Dans une planche de bois, ou un rondin, planter sur un cercle 10 clous à égale distance. Ecrire à côté les chiffres de 0 à 9. Puis avec un morceau de laine, relier les dernières chiffres du résultat de la table de multiplication. Par exemple, pour la table de 4, Relier 0 , 4, 8, 2, 6, 0 … Etc. Une jolie étoile apparaît. Essayer ainsi avec les différentes tables, on obtiendra avec la laine des dessins différents. Si l’on veut faire plus simple, tracer un rond sur une feuille de papier et placer 10 traits notés de 0 à 9. Au lieu de laine, on reliera les différents points avec un crayon de couleur.

15 – Penser que nous n’avons pas tous la même mémoire : mémoire visuelle, auditive, kinesthésique (par le mouvement). Pour mettre toutes les chances de son côté, mobiliser toutes ces mémoires. Ainsi pour apprendre la table on peut l’écrire (mouvement et vue) tout en la disant à haute voix (audition).

16 – Nous avons vu que l’on pouvait utiliser la mémoire visuelle par les étoiles Steiner ou les tableaux avec des étiquette colorées. Pour utiliser la mémoire auditive, on peut dire la table très lentement, très vite, la chanter sur un air de musique connue … On peut aussi la raper comme l’a fait ce professeur pour les calculs les plus difficiles à retenir.

Egalement sur YouTube les tables en chansons par Hervé Cristiani

17 – L’enfant peut essayer de trouver lui-même des petites rimes et s’inventer une histoire pour retenir sa table : 1×3 = 3, le roi. 2×3 = 6 mange des saucisses. 3×3=9 sur son bureau neuf etc …

18 – Mais on peut aussi apprendre en mouvement, avec tout son corps ! On peut par exemple faire un petit jeu à 2 ou 3 (ou même plus) : on lance la balle en disant un calcul (6×4), celui qui la reçoit doit donner le résultat puis proposer un autre calcul en lançant la balle à quelqu’un d’autre.

19 – On peut sauter dans des cerceaux ou des ronds tracés au sol avec une craie en comptant de 2 en 2 ou de 4 en 4

20 – On peut tracer un quadrillage à la craie et écrire dans chaque case le résultat d’un calcul d’une table. Par exemple pour réviser la table de 8, on écrira 8, 16, 24, 32 … L’enfant sautera dans la bonne case tout en récitant sa table. Ou alors quelqu’un lui dira un calcul (6×8) et il devra sauter dans la bonne case, ou bien lancer un caillou dans la case, comme à la marelle.

21 – La technique des flash cards pour réviser est très efficace. On écrit sur des cartes tous les calculs des tables (de une, plusieurs ou toutes selon ce que l’enfant connait). Le résultat est écrit au dos de la carte. L’enfant peut ainsi s’entraîner tout seul et vérifier que son résultat est bon. Cela permet aussi de trier les cartes en deux tas: d’un côté lorsque l’on a trouvé la bonne réponse, de l’autre lorsque l’on s’est trompé. Puis l’on reprend le tas avec les calculs où l’on a fait des erreurs et l’on recommence ! Si on bloque toujours sur les mêmes calculs, on peut garder les papiers dans sa poche et les relire souvent, ou les afficher sur le frigo avec un aimant pour pouvoir les réviser. Refaire le jeu à intervalles réguliers pour ancrer les résultats dans la mémoire à long terme.

22 – On peut afficher les tables de multiplication dans la cuisine pour les avoir souvent sous les yeux, s’y référer si besoin, en lire une à haute voix chaque matin comme un rituel.

23 – On peut utiliser un petit répertoire autocorrectif pour réviser ses tables. Sur une page la table, derrière les résultats. Vous trouverez sur la page « les docs d’Estelle » un répertoire à imprimer.

24 – Petit rituel du matin : l’enfant pioche un petit papier. Il a soit un résultat à trouver (il a le droit d’utiliser des pions à manipuler si besoin !), soit une table à réciter ou à relire s’il ne la connaît pas encore bien !

25 – Mon petit Firmin me suggère que l’on peut de la même façon utiliser des dés ! en lançant deux dés, soit on récite la table correspondante (par exemple dans ce cas la table de 7), soit on donne le résultat (Ici, 3×4=12 ! ). C’est sûr que si l’on a en sa possession des D10, dés à 10 faces, c’est encore mieux !

26 – On peut organiser un petit concours. On demande à l’enfant de donner la réponse à un calcul (6×7). Il doit répondre avant qu’un autre ne trouve le résultat en mettant le doigt sur la table de multiplication. Ou alors il doit répondre avant qu’un autre n’ait fait le calcul avec sa calculette. Ou simplement : le premier qui répond !

27 – Il y a également en ligne toutes sortes d’exercices pour s’entraîner aux tables. Par exemple ici

ou encore ici où l’on fait une course de voitures avec l’ordinateur. Mais vous en trouverez sûrement d’autres en tapant « tables de multiplication exercices en ligne » sur votre moteur de recherche.

28 – Il existe également dans le commerce la méthode « Multimalin » qui convient bien à certains enfants. Il s’agit pour chaque calcul d’un petit dessin animé avec une histoire. L’enfant le regarde plusieurs fois, raconte lui-même l’histoire pour qu’elle s’ancre dans sa mémoire sous forme d’image mentale. Par exemple, pour 7×8=56, un poisson en forme de 8 est sur un plongeoir en forme de 7 (7×8). Il aperçoit un ver (en forme de 5) mais il n’avait pas vu qu’il était accroché à un hameçon (en forme de 6) ( 56). Cela peut être intéressant pour se souvenir de quelques calculs qui résistent encore !

Pour le 7×8=56 on peut aussi simplement remarquer que si l’on place le résultat avant, on a une suite de chiffres 5-6-7-8 : 56=7×8

29 – Si l’enfant aime colorier, il peut s’entraîner en faisant des coloriages codés. Vous pourrez en trouver facilement sur internet, par exemple ici :

30 – En restant dans le domaine du coloriage, on peut également trouver des mandalas sur les tables de multiplication qui permettent d’aborder différemment et d’une manière plus artistique les liens entre les calculs. Vous trouverez des coloriages de mandalas et des explications sur leurs constructions sur le site de la tanière de Kyban ainsi que d’autres liens sur les mandalas sur cette page.

31 – L’enfant peut s’amuser avec une calculatrice à faire des additions réitérées et noter (ou non !) ses résultats sur une table de multiplication vierge. 3+3=6. Je note le résultat pour 2X3. +3=9. Je note le résultat pour 3×3, etc.

32 – Nous aimons beaucoup jouer à un jeu de société très sympa, « Take it easy », où il faut essayer d’aligner des chiffres identiques pour faire le plus de points possible. (j’en avais parlé ici). Il est intéressant également pour un enfant qui apprend ses tables de multiplication qui sont bien utiles ici pour compter ses points ! Par exemple, j’ai fait une ligne avec cinq 8. 5×8=40, cela me donne 40 points. etc.

33 – Il existe dans le commerce un petit jeu pour apprendre les tables de multiplication qui s’appelle Tam Tam multimax. Le principe est simple. On retourne deux cartes, l’une avec des résultats, l’autre avec des calculs. Mais il y a un seul calcul qui correspond à un seul résultat. Ainsi dans les cartes ci-dessous, seul le calcul 8×8 a son résultat sur l’autre carte : 64. Le gagnant est donc le premier qui trouve la bonne correspondance.

34 – Il existe également un autre matériel sympa, les wraps up, qui consiste à enrouler un fil pour relier les bonnes réponses.

35 – Mais l’on peut s’inventer et se fabriquer soi-même facilement plein de petits jeux pour réviser ses tables. On peut se faire un petit mémory avec des cartes sur lesquels il y a les calculs et d’autres cartes sur lesquels il y a des résultats. On y joue comme au mémory classique mais pour remporter les cartes, il faut avoir trouvé le calcul et son résultat. On peut ainsi jouer avec une table de multiplication ou plusieurs mélangées.

36 – On peut également poser sur la table des étiquettes avec les résultats d’une (ou plusieurs) tables. On énonce un calcul : le premier qui prend la bonne carte ou pose son pion sur la bonne carte remporte le point ou la carte.

37 – On peut aussi jouer au loto avec les tables de multiplication ! Les enfants ont une grille, on tire un calcul et l’enfant place un pion s’il a le bon résultat. Qui le premier aura une quine ou un carton plein ? On peut aussi faire l’inverse : On donne un résultat et l’enfant place son pion s’il a le calcul correspondant sur sa grille. Vous retrouverez des grilles sur la page Chez Monsieur Paul.

38 – Faire une « bataille de multiplications ». On y joue comme à la bataille mais en révisant ses tables ! Chacun retourne une carte de son tas. Il peut y avoir un calcul ou un résultat. Le résultat le plus grand remporte les cartes. Et bien sûr, il peut y avoir bataille si les résultats sont identiques (si l’un a la carte 2X7 et l’autre la carte 14, ou alors si l’un a la carte 6×4 et l’autre la carte 8×3 !). Vous pourrez trouver un jeu de bataille à imprimer sur la page du site jeu comprends. Mais vous pouvez en fabriquer un facilement en écrivant résultats et calculs sur des feuilles un peu épaisses.

39 – Sur le même principe que les mots mêlés, on peut jouer aux multiplications cachées. Vous en trouverez sur la page de Monsieur Mathieu. Il suffit d’entourer dans une grille les multiplications qui se cachent parmi les nombres.

40 – Si vous n’en n’avez pas encore assez, allez voir la page de lutin bazar avec encore d’autres jeux à imprimer pour réviser les tables ! Dominos, jeu de l’oie, cocottes, mistigri …

Voilà plein d’idées, le mieux étant bien sûr de varier les techniques, les jeux et les types de mémoire pour augmenter les chances de retenir ces tables !

Et n’hésitez pas en commentaire à me proposer une nouvelle idée, j’enrichirai l’article !

Et on continue donc avec les idées que vous me proposez !

41 – Si l’on connait bien ses tables jusqu’à 5, il y a une chouette méthode avec les doigts que vous pouvez retrouver sur cette chaîne YouTube. Avec un peu d’entraînement, c’est très simple et au bout d’un moment, on finit par les mémoriser et l’on n’en a plus besoin ! (merci au jardin des curieux pour la proposition)

Pour voir d’autres articles sur les apprentissages sur mon blog, c’est ici !

Vous trouverez d’autres idées d’activités inspirées par les pédagogies alternatives dans mes livres écrits avec Madeleine Deny : le grand guide des pédagogies alternatives , lire et écrire apprendre avec les pédagogies alternatives, compter et calculer apprendre avec les pédagogies alternatives et  mes tout premiers apprentissages avec les pédagogies alternatives !

Jeu « Art Créatif »

Un petit article pour vous raconter un peu ce joli projet ! Depuis mars 2020 (et le confinement !), je suis avec plaisir les défis création initiés par Isabelle Robin avec d’autres participantes : elle nous fait découvrir techniques et artistes et nous lance des pistes pour nous donner envie de créer.

Cette année, elle nous a également proposé de participer à la création d’un jeu pas comme les autres : le jeu « art créatif » . Nous l’avons reçu il y a quelques jours et je suis heureuse de vous le présenter, il est magnifique ! Il est rangé dans un petit sac de tissu et il comporte pas moins de 100 belles cartes.

Ce jeu est particulier car ni gagnant ni perdant. Mais des pistes pour débloquer la créativité et jouer à créer seul ou à plusieurs.

Et Isabelle, en bonne enseignante Freinet, nous a entrainées dans cette aventure collaborative ! Nous avons brainstormé ensemble pour trouver différentes idées de cartes, nous avons proposé nos créations pour les cartes, nous avons réfléchi pour inventer des règles, nous avons rédigé ensemble des explications et idées pour chaque carte …

Les cartes sont classées en quatre catégories (repérables par le trait de couleur au dessus du titre).

En bleu, les cartes actions

En vert les cartes « thème »

En rouge, les cartes « outils »

Et en jaune, les cartes « support ou matériel »

Le principe de base est très simple, on pioche une ou plusieurs cartes et l’on crée quelque chose à partir de ces pistes.

Sous certaines cartes, vous verrez également des noms d’artistes : ce ne sont pas les artistes qui ont réalisé ce qui est photographié sur la carte (puisque ce sont toutes des créations que nous avons faites) mais des artistes qui nous ont inspirées pour les réaliser. Vous remarquerez que ce sont souvent des artistes féminines que nous avons eu la joie de découvrir avec Isabelle. Ainsi, on peut utiliser ces cartes simplement avec son intitulé » (par exemple : dessiner des animaux) ou alors en faisant de petites recherches sur l’artiste (ici, Rosa Bonheur), artistes également présentées par Isabelle dans des videos si vous vous abonnez à son programme.

Mais le mieux, pour bien comprendre ce jeu, c’est que je vous montre les essais d’utilisation avec Noé et Firmin !

Nous avons commencé par la première règle : créa rapido ( il y en a 12 en tout, mais on peut en inventer autant qu’on veut !)

Noé a pioché une carte verte (thème) et est tombé sur : paysage stylisé

Firmin, lui, a pioché une carte bleue « action »

Et il a eu la carte : agrandir zoomer

Nous voilà donc avec nos deux cartes : paysage stylisé, agrandir … agrandir, paysage stylisé …

J’explique ce que veut dire « paysage stylisé » en m’appuyant sur l’illustration de la carte.

Noé s’exclame : « c’est bon, je sais ! » et se précipite vers la boîte à « bouts de papier en vrac »

Firmin comme toujours, est plus hésitant, il a toujours du mal à choisir. Mais il veut partir sur une image dans un magazine. Il me parle d’une photo de Paris. Bon, on n’a pas ça dans un magazine mais il va chercher sur l’ordi une photo à imprimer.

Je ne sais pas trop ce que Noé a en tête, il découpe un rectangle noir, cherche un papier noir différent mais noir aussi (« c’est comme Soulages maman ! ») et découpe un rond …

Firmin lui, essaie de dessiner les monuments de la photo en plus grand (agrandir) sur une feuille. Il s’énerve un peu, « roo non, c’est nul !!! ». Sa petite voix négative, sa « Zaza » comme on dit avec Isabelle, est souvent présente. Elle est présente pour la plupart d’entre nous d’ailleurs (c’est vraiment pas terrible, t’as pas autre chose à faire, etc …) donc je pense qu’on jouera régulièrement à ce jeu avec lui pour qu’il arrive mieux à faire des choix et à prendre confiance en lui.

Chacun continue à travailler à sa création.

Et moi aussi de mon côté, je m’amuse à créer. Pour agrandir, je visualise une loupe. Je dessiner donc un paysage stylisé et une grande loupe au milieu qui montre un détail : un mouton dans le pré.

Firmin a collé sur sa photo deux monuments de Paris agrandis et stylisés. Quant à Noé, avez-vous compris sa réalisation ? Il s’agit d’un appareil photo pour zoomer et il est stylisé ! Et après tout, ces cartes ne sont qu’un support pour faire marcher l’imagination et la créativité, on peut les prendre comme on veut et s’en éloigner si on a envie ! On peut ne prendre qu’une partie de la consigne, ce qu’on veut .

Le lendemain, on a repris notre jeu art créatif et cette fois nous avons utilisé la règle : plus on est de fous plus on crée.

Ainsi, nous avons d’abord pioché quatre cartes, une dans chaque catégorie. Ce sera pour aujourd’hui : sachet de thé, couleurs vives, déchirer, cutter/ciseaux.

Cette fois-ci, ce sera une création collective ! Petite discussion préalable : déchirer … quoi, le sachet de thé ? Non, ce serait dommage, plutôt des bandes de papier… et elles seront de couleurs vives. « Ça je veux bien le faire », dit Firmin, OK.

Il faut aussi découper … Noé va faire un dessin qu’il découpera pour le coller à la place de l’étiquette du sachet. Et moi, je ferai un dessin sur le sachet. C’est parti !

Firmin déchire ses papiers colorés et décide de les coller de chaque côté du fil.

Noé s’attaque à un dessin un peu géométrique à découper pendant que je dessine une fleur (idée de Noé) sur le sachet.

Et voilà notre petite création collective du jour !

Des idées de nouvelles règles se dessinent déjà, comme par exemple : tirer une carte ; chacun commence une création. Puis on échange nos créations, on pioche une deuxième carte et l’on complète la création de l’autre !

Voilà, vous l’aurez compris, ce jeu est un magnifique moyen pour se mettre en marche pour créer, il nous conduit vers des chemins que l’on n’aurait pas forcément imaginés avant, il nous conduit à faire des choix, à se laisser porter par nos envies , à oser ! Ce n’est pas tant le résultat qui compte que le chemin de création, et le plaisir qu’on aura pris !

Ce jeu est donc jouable seul ou à plusieurs, adultes et/ou enfants ! On peut aussi avant de jouer enlever quelques cartes, soit que l’on n’a pas le matériel adéquat, soit qu’on les juge trop compliquées pour l’enfant.

Si vous êtes intéressés, voici le site d’Isabelle Robin pour avoir les informations sur le jeu, et n’hésitez pas si vous avez des questions ! Bonne création.

Créer avec une plaque de gel

Ca faisait longtemps que je n’avais pas écrit sur le blog, étant maintenant plus sur Facebook ou instagram ! Mais cette activité méritait que je la développe d’avantage !

J’ai découvert l’activité plaque de gel grâce à Isabelle Robin et son défi « 365 » qui nous propose chaque jour une activité créative. C’est une bulle de plaisir pourvoi chaque jour ! Et dans toutes ces activités, il y a bien sûr aussi des idées à prendre avec les enfants !

Depuis quelques semaines, elle nous propose des activités avec la plaque de gel et Firmin avait très envie d’essayer aujourd’hui’hui !

En ce qui concerne la plaque de gel, vous pouvez l’acheter toute faite dans le commerce mais vous trouverez aussi sur internet des recettes pour la fabriquer vous-même.

Alors c’est parti !

Nous avons d’abord déposé quelques noisettes de peinture acrylique que Firmin a ensuite étalée avec un rouleau. On peut choisir de ne mettre qu’une couleur ou de faire des effets en mettant plusieurs couleurs.

Puis,la méthode la plus simple est de poser une feuille sur la plaque, de bien appuyer puis de retirer la feuille et l’on a déjà de jolis effets ! Comme il y a encore de la peinture sur la plaque, on peut presser une nouvelle feuille et avoir ainsi des tons plus pastels. On peut faire cela plusieurs fois.

Puis on peut s’amuser à toutes sortes d’expériences ! Placer une ficelle sur la plaque …

Poser une feuille, bien presser, la retirer et l’on a un joli motif ! On peut ensuite enlever la ficelle, poser une nouvelle feuille et l’on obtiendra un effet différent. On peut également poser une feuille sur laquelle on aura déjà fait un fond avec la plaque de gel et l’effet sera encore différent ! Et la découverte est toujours magique.

On peut également utiliser des pochoirs (découpés dans une feuille plastique), des feuilles d’arbre ou des fleurs … l’imagination est de mie et les surprises toujours au rendez-vous !

Et on teste, les mélanges de couleur, clair ou foncé, sur fond blanc ou fond avec peinture, on mélange les techniques, on superpose … Des fois, c’est pas terrible, des fois, c’est trop beau !

Voici quelques productions du jour de Firmin :

Firmin avait très envie de faire un cadre de ses oeuvres. Il a choisi alors 9 productions et nous les avons disposées.

J’ai découpé une grande feuille pour faire le cadre, et voilà ! un petit Firmin tout fier !

Beaucoup de plaisir pour Firmin à créer et patouiller !

Age au moment de l’activité : Firmin, 7 ans.

Pour découvrir d’autres activités créatives réalisées en famille, cliquez ici !

Les différents types de triangles avec Spielgaben

Noé qui est en CM2 avait une leçon de mathématiques à apprendre aujourd’hui sur les différents triangles, les angles et les hauteurs dans un triangle. On a alors sorti le Spielgaben pour réviser en s’amusant et l’on ne s’arrêtait plus !

Je vous montre ! Dans un premier temps, il a cherché les différents types de triangles possibles du spielgaben et les a triés. On a nommé et expliqué le triangle équilatéral, isocèle, rectangle et un dernier à la fois isocèle et rectangle.

Puis en les assemblant, il a vu que deux triangles rectangles faisaient un rectangle (logique !) Et qu’avec deux triangles équilatéraux ou deux triangles isocèles, on obtient un losange. Mais avec deux triangles rectangles isocèles on avait un carré , ce qui est logique aussi puisqu’un carré est à la fois rectangle et losange!

Puis Noé s’est amusé à faire un grand triangle équilatéral avec ces triangles.

Il s’est amusé ensuite à espacer certaines parties, ce qui laissait apparaitre au centre, ô suprise, un hexagone !

Il s’est ensuite amusé à faire des variations avec cette figure en jouant avec les couleurs complémentaires.

Puis on s’est amusé à chercher si l’on pouvait faire d’autres formes avec juste deux triangles identiques, et on en a trouvé plein ! Là, avec les triangles isocèles par exemple.

Par contre pour le triangle équilatéral, une seule solution ! Et oui, tous les côtés sont identiques alors pas beaucoup de choix !

Il a ensuite essayé de faire d’autres grands triangles équilatéraux en utilisant à chaque fois un seul type de triangle.

Et puis pour travailler sur les angles, nous avons réfléchi à combien pouvaient mesurer les angles de nos triangles, en sachant que la somme des trois angles faisait toujours 180°. Et Noé trouvait très bien les réponses par déduction, en observant ses grands triangles équilatéraux et avec un peu de calcul.

Et enfin on s’est penché sur les hauteurs qui partent d’un sommet du triangle pour couper perpendiculairement le côté opposé. On a fait plusieurs figures avec nos triangles et les bâtonnets et on a appris que les trois hauteurs se croisent toujours, mais pas forcément à l’intérieur du triangle. Le point d’intersection s’appelle l’orthocentre (ça, j’avais oublié !!). Et pour le triangle rectangle, l’orthocentre se trouve sur le sommet de l’angle droit !

Et pendant ce temps, Firmin fabriquait, cela faisait longtemps, un parc d’attraction !

Si ça vous intéresse, j’ai rédigé nos trouvailles sur les triangles de façon plus ordonnée avec un fichier « questions » et un fichier « réponses/correction » :

J’espère que ça vous intéressera ! Et si vous n’avez pas le spielgaben ou les dons de Froebel, vous pouvez découper quelques triangles dans du papier cartonné coloré.

Age au moment de l’activité : Noé, 9 ans (et Firmin, 6 ans pour le parc d’attraction !)

Pour découvrir d’autres activités Spielgaben, cliquez ici

Pour découvrir d’autres activités mathématiques, cliquez là.

Créer son alphabet

Je vous propose aujourd’hui une petite activité pour jouer avec les lettres.

J’avais déjà écrit un article sur le fait d’écrire des mots en prenant des objets autour de soi pour faire les lettres ici : écrire avec des objets.

Ici la démarche est un petit peu différente. Il s’agit de se promener dans un lieu, ici la maison, et d’essayer de trouver et de photographier dans notre environnement des objets, des parties d’objets pouvant ressembler à une lettre. Ici : table, chaise, étagère, fenêtre, tapis, poignées, livres, décoration d’un meuble, partie d’un dessin, pliures d’un tissu ou mur irrégulier, etc … Le jeu est de, si possible, ne pas déplacer l’objet ou les objets mais de jouer plutôt sur l’angle de la prise de vue, le rognage de la photo sur la partie qui nous intéresse … Bien sûr, certaines lettres seront plus difficiles à trouver et l’on peut bien tricher un peu si nécessaire !

Je vous conseille d’écrire auparavant l’alphabet sur du papier et de cocher la lettre dès qu’on l’a photographiée

Puis, on décalque en simplifiant si nécessaire les lettres pour réaliser un alphabet original et unique !

Et ensuite, on peut s’amuser à écrire son prénom, des mots, une phrase avec ce drôle d’alphabet !

Et puis bien sûr ensuite on peut colorier aux crayons de couleurs, ou repasser aux feutres, l’utiliser pour un titre ou une affiche …

Je vous propose d’y jouer en famille, cela sera plus facile, en essayant de trouver le plus de lettres possible et en choisissant la plus intéressante si vous avez plusieurs propositions pour une lettre !

Et puis mon grand Rémi qui passait par là me dit que l’on peut faire une police de caractère avec cet alphabet ! En farfouillant un peu, il me trouve un logiciel qui fait ça gratuitement en ligne (en tout cas pour 75 caractères) : calligraphr . Et ça marche ! Regardez, on s’est amusé à écrire sur word ! C’est plutôt rigolo je dois dire !

Amusez-vous bien !

Si vous souhaitez d’autres activités autour des lettres et de l’écrit, cliquez ici !

Une année en poésie

De retour aujourd’hui sur le blog pour vous proposer une année en poésie ! C’est un beau projet, non ?

En allant chez ma libraire préférée, je suis tombée sur ce livre de chez Gallimard jeunesse qui m’a immédiatement fait de l’oeil ! Le principe, un poème par jour, les illustrations de la couverture, j’étais tentée !

Et le feuilleter n’a fait que conforter ma première impression ! C’est beau !

Au fil des jours et des saisons, un petit poème à partager est proposé. J’aime l’idée de mettre la poésie au coeur de notre journée, le temps de quelques minutes ! Et la poésie à savourer, pas à apprendre par coeur pour l’école ! Juste pour le plaisir.

Les poèmes sont parfois extrêmement courts : haïkus, maxime, quelques vers extraits d’un poème plus long. D’autres sont plus longs. Certains sont très simples à comprendre, d’autres ont peut-être un vocabulaire ou des tournures plus compliquées mais u’importe, on se laisse bercer par les mots !

Ce qui m’a plu aussi, c’est la qualité et la variété des textes et des auteurs : des poètes classiques comme Baudelaire ou la Fontaine, d’autres plus contemporains, ou encore des comptines ou extrait de chanson, comme Brassens par exemple … Des poèmes aussi qui peuvent venir du monde entier (Japon, Afrique, Russie…). Bref, un beau voyage.

Au fil des mois, on joue avec les flocons, on écoute la chanson du vent ou de l’eau, on court après le bonheur et les oiseaux, on rêve en regardant les étoiles ou en sentant la chaleur des rayons du soleil sur sa peau …

Quand j’ai montré le livre aux enfants, ils ont tout de suite étaient ravis du projet ! Et le soir, nous avons ri d’un poème de Queneau et de ses paragouttes d’eau. Le lendemain, nous avons savouré ce poème si court, sûrement le plus court du livre avec ses six mots !

Et bien sûr, chacun peut lire ou relire des poèmes quand il veut, piocher ou feuilleter le livre, s’arrêter sur une illustration ou quelques mots !

Ages au moment de l’activité : Firmin, 6 ans ; Noé, 9 ans.

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