On apprend au contact de la nature

Bien dormir, s’alimenter de façon équilibrée, faire des activités physiques … Un autre aspect important pour l’équilibre est bien sûr d’être en lien avec la nature.

Vivre dans la nature, expérimenter, jouer dans la forêt, rêver, inventer des histoires avec un morceau de bois

Passer du temps dans la nature

« Votre premier devoir est de vous assurer qu’il passe le plus clair de ses six premières années dehors ! Sans aucune pression, simplement que chaque parcelle de son être s’imprègne de l’air pur et des merveilles de la nature. » Charlotte Mason

Tous les pédagogues de la pédagogie nouvelle s’accordent sur l’importance d’être au plus près de la nature qui est le lieu par excellence des apprentissages.

Marcher, faire de la randonnée, courir, sauter, grimper en pleine nature

Se dépenser dehors

Les enfants ont besoin de courir, de crier, de jouer, de se dépenser dehors, ce qui diminue le stress et leur permet d’être en bonne santé. Pour Charlotte Mason, Maria Montessori, Friedrich Froebel, Célestin Freinet et bien d’autres, il est primordial de passer plusieurs heures à jouer dehors, librement. Ella Flatau, inspirée par Froebel, avait créé des « walking kindergarten », des jardins d’enfant itinérants avec une « pédagogie du dehors » où les enfants passent la journée en forêt, dans la nature. 

Marcher dans la rivière, être proche de la nature, vivre des expériences sensorielles

Etre en phase avec la nature

Ce lien proche avec la nature leur permet d’être en phase avec elle, de ressentir la succession des saisons, de ne pas être coupé du réel, de faire toutes sortes d’expériences sensorielles, de ralentir son rythme, d’apprendre à observer, de s’émerveiller des petites choses, de mieux connaître les plantes, les animaux, les pierres … Ils apprennent ainsi de façon directe en lien avec la réalité, en expérimentant, en ayant des relations vivantes avec la terre, l’eau, le monde et non de façon artificielle lors de leçons abstraites. 

Jouer dehors, patouiller dans la terre, faire une dînette de boue, fabriquer un gâteau de terre et le décorer de brins d’herbe, de fleurs et de cailloux.

Une nature dans laquelle on vit pleinement

  • Avec une tenue adaptée et de bonnes bottes, marcher ou sauter dans les flaques ou dans la boue, se salir, dessiner dans la boue avec un bâton
  • Faire une promenade montessorienne avec son tout petit : le laisser aller librement en veillant juste à sa sécurité et en intervenant le moins possible. Le suivre à son rythme, le laisser s’arrêter pour regarder une fourmi ou ramasser un marron, écouter un chant d’oiseau, repartir puis grimper sur un petit rocher ou un morceau de bois, etc …
  • Jouer librement avec des feuilles mortes, des glands, des marrons, des branches …  Faire un tas de feuilles et sauter dedans, lancer des cailloux dans la rivière, donner des coups de pied dans les marrons, casser des bouts de bois en petits morceaux …
  • Jouer à la dînette dans le jardin avec des assiettes et ustensiles de récupération pour faire des gâteaux ou des soupes avec de la boue, des fleurs, des bâtons, des feuilles, de l’herbe, des cailloux …  
  • Découvrir la pratique amérindienne du « sit spot » : l’enfant choisit un petit coin de nature qui lui plaît et dans lequel il se sent bien : dans la forêt, le jardin ou le parc de sa ville. Puis, très régulièrement, il s’y rend seul pour s’y asseoir, tranquillement, en silence pendant une dizaine de minutes en observant ce qui l’entoure.
Faire des câlins aux arbres !

Une nature à observer

  • Prendre un panier ou un petit sac-à-dos pour mettre tous les trésors que l’on aura récoltés : une jolie pierre, un gland, une feuille de fougère, une bogue …
  • Observer dans la nature  le déroulement des saisons, les changements dans la nature puis réaliser à la maison une table des saisons en s’inspirant de la pédagogie Waldorf-Steiner : déposer sur une petite table réservée à cet effet les petits trésors de la nature que l’on a récoltés et qui diffèrent selon les saisons. On peut rajouter une photo, un dessin, une reproduction d’œuvre d’art, un objet, un livre correspondant à la saison en cours. 
  • Essayer d’être le plus silencieux possible dans la forêt en essayant de voir ou d’entendre les animaux
  • Développer ses sens : en fermant les yeux, essayer de percevoir l’odeur des fleurs, de la pluie, de la terre, des sapins, du thym … 
  • Se promener en enregistrant les bruits de la nature : le chant des oiseaux, le bruit du vent dans les feuilles ou de l’eau de la rivière, les croassements des grenouilles, le bourdonnement des abeilles … 
  • Partir en mission d’exploration avec un objectif : observer ce qui se trouve derrière cette haie ou dans la mare puis revenir vers ceux qui sont restés sur le chemin pour leur faire un rapport le plus détaillé possible sur les insectes ou les fleurs que l’on a pu observer.
  • Partir, comme Freinet, en « classe promenade » : sortir dans la nature en prenant le temps de s’arrêter et de discuter sur ce que l’on peut observer. On peut partir avec un objectif précis : observer la moisson du champ, trouver des fougères … ou au contraire se laisser guider par les découvertes et exploiter cela ensuite par des dessins, des textes, des recherches plus approfondies …
  • Partir en promenade en ayant comme objectif de photographier le plus d’espèces de fleurs différentes. On peut de même organiser une chasse photographique aux champignons, insectes, feuilles d’arbre … Ou bien partir avec un carnet et un crayon pour noter tous les insectes rencontrés. 
  • Utiliser, pendant ou après la promenade, un guide pour pouvoir identifier les différentes espèces trouvées. Il existe aussi différentes applications bien utiles, ou des groupes de passionnés sur les réseaux sociaux prêts à nous venir en aide pour identifier les fleurs, les arbres, les insectes, les traces d’animaux, les minéraux, les chants des oiseaux … 
  • Prendre quelques minutes au cours d’un après-midi de jeux libres et promenade dans la nature pour, comme le fait Charlotte Mason, faire une « leçon d’observation » : prendre le temps d’observer attentivement les détails d’un insecte ou d’une fleur, compter les pattes ou les pétales, décrire les différentes parties, apprendre de nouveaux mots de vocabulaire …
  • Avoir un carnet de croquis ou un cahier de découverte pour dessiner ou coller des photos de ce que l’on a découvert lors des promenades. On peut aussi réaliser un herbier en indiquant la date et le lieu de la découverte et comparer d’une année sur l’autre la date de la première cerise ou de l’apparition des perce-neige.
  • Choisir un arbre du parc ou du jardin et le dessiner ou le photographier à différents moments de l’année pour voir son évolution selon les saisons. 
  • Faire des cartes d’identité de différents arbres en photographiant l’allure générale, l’écorce, la feuille, la fleur et le fruit. 
  • Apprendre à se repérer dans le temps en observant le soleil, apprendre à connaitre les différents types de nuages … 
  • Cartographier une partie de l’endroit où l’on aime se promener
Observer la nature, lister touts les insectes rencontrés dans le jardin

Une nature sur laquelle on agit

  • Se promener en milieu naturel apporte plus au niveau motricité que tous les parcours que l’on peut concevoir pour l’enfant ! L’enfant a des obstacles naturels à surmonter et il va marcher sur un sol caillouteux, grimper sur un rocher, marcher en équilibre sur un tronc,  grimper aux arbres, marcher dans la rivière… Explorer, prendre des risques mesurés, se déplacer sur des supports instables, grimper, sauter, se tenir en équilibre, glisser…
  • Réaliser de petites créations en land art : faire un mandala avec des fleurs ou des feuilles, disposer des cailloux ou des bâtonnets du plus petit au plus grand, représenter un bonhomme, un arbre ou maison avec les éléments naturels autour de soi …
  • Classer dans des pots divers petits trésors de la nature ramassés en promenade (marrons, petits cailloux, glands, graines, bâtonnets, feuilles séchées …) puis les utiliser librement en les plaçant sur une feuille blanche ou de couleur en faisant de jolies compositions.
  • Jouer avec les couleurs de la nature : faire des dégradés de couleur avec des feuilles d’automne, placer sur une « roue des couleurs » des fleurs ou feuilles aux couleurs correspondantes, classer ses petits cailloux en fonction de la couleur puis les disposer en faisant des algorithmes (un noir, deux blancs, un noir, etc)
  • Fabriquer des « jouets » naturels : un petit bateau en coquille de noix, des animaux en marrons et cure-dents ou des allumettes, un arc avec une branche flexible, un bracelet ou une couronne de pâquerettes … 
  • Planter une graine, un gland par exemple, trouvé dans la nature puis observer, prendre des notes, dessiner l’évolution de la plante.
  • Faire du jardinage, comme le préconisaient les pédagogues Freinet, Froebel, Montessori.  Cela joint observation de la nature, activités physiques (creuser, bêcher, désherber, récolter…), entraide … 
  • Fabriquer une cabane permet selon Freinet de développer l’intelligence dans l’action par des pratiques concrètes. Choisir le bon endroit, mesurer, couper, attacher, trouver des solutions à ses problèmes
  • Prendre l’habitude quand on part en promenade de prendre un sac pour les déchets que l’on pourrait trouver. Une chasse aux trésors un peu particulière pour nettoyer la nature et lui rendre sa beauté !
  • Apprendre à respecter la nature : il vaut mieux photographier les fleurs plutôt que de les cueillir (à part dans son jardin si l’on veut), et c’est strictement interdit dans les parcs naturels.
Faire une promenade en aiguisant son regard sur un élément en particulier : chercher le plus de fleurs différentes possible, les photographier puis plus tard chercher leurs noms.

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Jouer ! Lancer une pierre dans une mare et observer les ronds dans l’eau, remarquer qu’il y a un double plouf !

Pour d’autres activités en lien avec la nature, cliquez là.

Faire un peu de land art dans le jardin, poser délicatement dans une flaque d’eau une feuilles, trois pâquerettes et trois pétales de coquelicot… Se dire que c’est joli !

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