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On apprend bien si l’on n’est pas stressé

Le stress a un effet néfaste sur l’apprentissage

Les recherches en neurosciences ont bien démontré les effets délétères du stress sur l’apprentissage. Pour bien comprendre ces mécanismes, il faut savoir qu’il est impossible de séparer les neurones qui ont une fonction cognitive de ceux ayant pour fonction d’engendrer des émotions. Apprentissage et émotions sont donc indissociablement liés. La situation d’apprentissage génère déjà en elle-même une situation de stress. En effet, comme l’a démontré le psychologue Piaget, pour apprendre quelque chose de nouveau, nous devons remettre en question nos connaissances précédentes, nous adapter, accommoder notre façon de penser ce qui entraîne une période de vulnérabilité avant que l’apprentissage ne soit stabilisé. Il est donc très important de ne pas rajouter du stress au stress. En effet, les hormones du stress envahissent notre cerveau et altèrent l’hippocampe qui est le lieu de la mémoire et des apprentissages. Le stress entraîne donc des effets néfastes sur l’attention, la concentration, et la mémorisation.

Un environnement sécurisant, valorisant

Au contraire, l’enfant (et l’adulte aussi !) a besoin pour apprendre d’être dans un environnement bienveillant et chaleureux, où l’adulte lui prodigue des marques d’attention, l’encourage, le valorise. Il doit bannir toute pression pour que l’enfant n’ait pas peur de se tromper, de rater, d’avoir une mauvaise note, de se faire gronder. On retrouve dans les pédagogies alternatives l’importance de la sécurité affective dans les apprentissages.

Privilégier l’équilibre personnel

Freinet par exemple dénonçait l’accumulation de connaissances au détriment de l’équilibre personnel et de l’harmonie sociale et insistait sur le fait que pour apprendre l’enfant devait se sentir en sécurité. Holt expliquait aussi que les conditions favorables pour apprendre était que l’enfant dispose de temps et de liberté, qu’il éprouve du plaisir et n’ait pas de pression. Il a besoin d’espace pour rêver et développer son imaginaire.

Pour se détendre et évacuer le stress

Faire un câlin à son chat pour se détendre
  • Réaliser des activités de respiration, relaxation ou méditation (voir encadrés suivants)
  • Colorier un mandala 
  • S’installer confortablement avec un bon livre
  • Prendre un bain
  • Sa faire dans sa chambre un petit coin sécurisant cocooning, une petite cabane ou tente avec des couvertures, des coussins
  • Câliner son chat, son chien, aller au contact des animaux
  • Ecouter une musique douce
  • Chanter ! Danser !
  • Rire ! Séance de grimaces, mimes, cache-cache … 
  • Aller dans la nature se promener, écouter le bruit du vent, le chant des oiseaux. Et pourquoi pas au printemps s’installer dehors pour travailler.
  • Aller faire du sport, courir, jouer dehors.
  • Faire une activité artistique, peindre en laissant aller son pinceau
  • Se faire de petits auto-massages des différentes parties du visage, du cou …
  • Le soir, dire chacun son moment préféré de la journée, ce qui nous a le plus intéressé, ce qu’on a appris de nouveau pour se focaliser sur les événements positifs.
  • Prendre un temps pour se féliciter mutuellement pour les efforts, l’entraide ou l’attitude positive de chacun à un moment ou à un autre.
  • Si l’on ressent trop de pression à cause d’un devoir à rendre, d’une surcharge de travail, d’un examen à préparer, prendre un temps pour poser à l’écrit toutes les idées  qui nous viennent en vrac, toutes les choses qui sont à faire. Le fait que ce soit écrit libère déjà un peu de pression, de surcharge cognitive. Il sera temps plus tard de revenir sur ces listes, de reformuler, réorganiser. 
Travailler dans la nature permet de se détendre

Jeux de respiration

  • Lorsque l’on est stressé ou en colère, prendre l’habitude de prendre de grandes respirations pour se calmer
  • Pour apprendre à faire entrer l’air par le nez et sortir par la bouche, faire un mime : je sens l’odeur de la fleur, je souffle sur une bougie pour l’éteindre, je sens la fleur, je souffle la bougie …
  • Pour apprendre à souffler lentement et longtemps : 
    • Souffler dans une flûte ou un siffletSouffler sur une plume pour la faire volerSouffler sur une balle de ping-pong pour la faire rouler et suivre un petit parcoursSouffler dans l’eau avec une paille pour faire des bulles
    • Fabriquer un petit moulin à vent et souffler pour le faire tourner
  • Pour prendre conscience de sa respiration : s’allonger sur le dos et poser ses mains sur son ventre, sur sa poitrine. Observer en respirant profondément sa main monter et descendre.
  • Se déplacer en fonction du rythme de sa respiration. 
  • S’imaginer être un poisson en s’allongeant sur le ventre, les bras le long du corps, jambe jointes. Lever une jambe en inspirant, la reposer en expirant. Faire la même chose avec l’autre jambe puis recommencer.
  • Dessiner en respirant profondément. Quand j’inspire, la courbe que je fais avec mon crayon monte, quand j’expire, elle redescend. On peut, comme le dessin de formes dans la pédagogie Steiner, dessiner lentement des formes comme par exemple un très grand huit allongé (symbole de l’infini) en repassant sans arrêt sur le même trait et en calquant sa respiration sur le mouvement de son bras
Repasser plusieurs fois sur une forme en alliant mouvement et respiration.

Jeux de relaxation ou méditation

  • Contracter très fort les muscles de son visage, puis relâcher, puis faire de même avec une main, une jambe, les différentes parties de son corps en relâchant à chaque fois, et enfin contracter ensemble tous les muscles qu’on peut avant de tout relâcher. On peut s’imaginer être un bonhomme de bois quand on contracte nos muscles et une poupée de chiffon quand on relâche les différentes parties du corps. 
  • S’asseoir en tailleur, les bras formant un triangle au-dessus de la tête. Fermer les yeux en imaginant, visualisant qu’on est une montagne, très solide, immobile
  • Debout, les bras en l’air, imaginer qu’on est un arbre, les pieds sont comme des racines, ancrés dans le sol et un léger vent faisant doucement bouger les bras et les mains qui sont les branches et les feuilles de l’arbre
  • S’asseoir en tailleur puis en fermant les yeux tracer avec son doigt un cercle autour de soi : imaginer une bulle qui nous enveloppe complètement, qui protège, dans laquelle on est tranquille, serein.
  • Dire à l’enfant de s’allonger et fermer les yeux et l’adulte l’aide à se détendre en écoutant une musique douce et en l’effleurant doucement avec un foulard ou en lui faisant des petites pressions sur son visage, ses bras, ses pieds … 
  • Prendre des postures yoga d’animaux comme par exemple la posture de l’abeille. Pomme d’api a fait de jolies fiches sur ce thème, en voici quelques-unes en cliquant ici
Pomme d’Api

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Etre dans la nature pour diminuer le stress