Au mois de juin dernier, j’avais proposé à Firmin (18 mois donc à l’époque) des noix dans un panier et une boîte à oeufs.
Ce qui l’intéressait le plus à ce moment, c’était de toucher les noix, les faire rouler, écouter le bruit qu’elles faisaient en s’entrechoquant, éventuellement goûter quand une finissait par s’ouvrir !
Et puis un petit peu mettre dans les cases de la boîte à oeufs.
En ce moment, l’idée de mettre dans les cases l’intéresse beaucoup plus, sûrement parce qu’il doit être dans une phase sensible de rangement. Oh, ça ne veut pas dire qu’il va systématiquement ranger ses jouets, ça serait trop simple ! Non, ça veut dire qu’il est sensible au fait que les choses aient une place, il aime, comme je l’ai dit dans l’article d’hier, sortir un jeu, y toucher à peine, juste pour le plaisir de le reposer. A peine après avoir sorti une boîte, il dit « on range? on range ? ». Je pense que c’est pour ça que ces activités de « mettre un objet dans une case » semblent l’intéresser en ce moment ! Passer des objets en vrac dans une boîte à quelque chose d’organisé.
Je lui ai donc proposé un bac à glaçons (je l’aime beaucoup celui-là avec toutes ses petites cases !) et des pompons.
Un autre jour, il était bien attiré par un stock de bouchons en plastique (avec lesquels je jouais quand j’étais petite ! Je faisais des tours avec je me souviens ! On peut aussi les trier et les empiler par couleurs, ou en algorithme). Bref.
Mes petits bouchons rentraient pile poil dans les petites cases ! Ca a bien plu à Firmin, surtout qu’il fallait les mettre dans un certain sens pour que ça tienne !
Et comme je vous ai montré hier, les balles de Spielgaben dans les moules à muffins.
Alors à quoi ça peut servir à l’enfant de mettre des trucs dans des cases, allez-vous me demander ? D’abord, ça lui plaît ! Et si ça lui plaît et qu’il le fait, c’est que ça correspond à un besoin de l’enfant. D’après Maria Montessori, l’enfant fait des choses qui paraissent parfois à l’adulte sans intérêt ou absurdes, mais il se prépare à des activités plus complexes, et il faut le laisser faire sans l’interrompre. Comme pour le langage : avant de parler correctement, l’enfant babille des sons qui n’ont pas de sens, mais qui sont essentiels à la construction du langage. Ici, il travaille l’habileté de ses mains, la motricité fine, le sens de la précision, l’organisation des choses, la notion 1/1 (1 case, 1 objet)… Si l’enfant ne fait ça que quelques secondes puis passe à autre chose, ce n’est pas grave, petit à petit sa concentration et sa persévérance se développent.
Prochaine étape de ce type d’activités : avec une pince !
(Age au moment de l’activité : Firmin, 21 mois (18 mois pour l’activité noix) )
Vous trouverez d’autres idées d’activités inspirées par les pédagogies alternatives dans mes livres écrits avec Madeleine Deny : le grand guide des pédagogies alternatives , lire et écrire apprendre avec les pédagogies alternatives, compter et calculer apprendre avec les pédagogies alternatives et mes tout premiers apprentissages avec les pédagogies alternatives !
Et quelle concentration! (Fan de Firmin)
J’aimeJ’aime
🙂 J’inscris donc officiellement madame Madeleine Deny au fanclub de Firmin ! (il y a déjà sa mamie, sa nounou, sa marraine, ses frères et soeur « Oh il est trop mignon Firmin … » et bien d’autres !!! 😉 )
J’aimeJ’aime